Département de musique de l’UQAM : 25e anniversaire convivial! Par Marie Trudel
/ 1 février 2002
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La petite histoire
« On est entré au Palais du commerce le 1er septembre 1976, mais le programme du baccalauréat en éducation musicale existait déjà depuis 1969. Il était donné par l’École normale de musique de Westmount, que dirigeait sœur Marcelle Corneille », raconte la directrice (depuis le 1er juin 1999) du Département de musique de l’Université du Québec à Montréal, Hélène Paul. Ce programme en musique, alors sous contrat de service avec l’UQAM, et déjà reconnu par ce que l’institution appelait à l’époque la famille des Arts, fut définitivement intégré en 1976, sous le nom de Département de musique de l’UQAM. La Faculté des Arts regroupe plusieurs départements tels les arts médiatiques, l’histoire de l’art, le théâtre, la danse, la musique. Se sont succédés à la direction du département le jésuite Louis Cyr, le compositeur Jacques Hétu, le pianiste Pierre Jasmin, le flûtiste Guy Vanasse, le compositeur André Lamarche et le musicologue Claude Dauphin, prédécesseur de la musicologue et directrice actuelle, Hélène Paul, qui fut également directrice du Module de musique, « qui réunissait les étudiants d’un même programme », précise-t-elle, de 1978 à 1982.
Hélène Paul se souvient qu’à l’origine, cinq professeurs à temps plein et une quinzaine de chargés de cours enseignaient les matières théoriques, la musicologie, l’histoire de la musique, la pédagogie musicale et le piano. Actuellement, 17 professeurs à y´emps plein et une quarantaine de chargés de cours se partagent la tâche. Du programme d’enseignement en musique qu’il était à ses débuts, le programme est devenu en 1985 un baccalauréat regroupant les concentrations enseignement, interprétation classiqy´e, interprétation populaire, musicologie (histoire de la musique et littérature musicale) et musicothérapie. Remplaçant l’ancien brevet en pédagogie, c’est la concentration enseignement qui accorde dorénavant le permis d’enseigner aux étudiants, après quatre années d’études.
Soigner
l’âme par la musicothérapie
Hélène Paul réaffirme sa foi profonde en la musicothérapie, tandis qu’elle relate à plaisir le rôle de l’ancienne directrice de l’École normale de musique de Westmount, sœur Marcelle Corneille, qui développa d’abord une forme d’enseignement musical pour l’enfance inadaptée, pour en constater rapidement les possibilités curatives sur le comportement humain L’idée lui vint alors d’un baccalauréat en musique avec concentration en musicothérapie.
Née aux Etats-Unis et en Angleterre, la musicothérapie fut d’abord exercée au Québec par la musicienne québécoise Thérèse Pageau qui travailla, entre autres, à l’hôpital Louis-Hippolyte Lafontaine, auprès de patients lourdement atteints. Le baccalauréat en musique avec concentration en musicothérapie de sœur Corneille fut en vigueur à compter de 1985 à l’UQAM, qui demeure la seule institution à offrir cette spécialité.
La Giornata
Italiana
Selon Hélène Paul et Pierre Jasmin, respectivement professeure de piano à l’UQAM et organisateur depuis quatre ans de journées musicales thématiques, le climat entre étudiants et professeurs au Département de musique demeure résolument démocratique et convivial. Le département accueille de plus une clientèle très diversifiée. C’est donc plus que jamais en voulant célébrer cet esprit que Pierre Jasmin a choisi cette année de mettre la musique italienne à l’honneur. À la Giornata italiana du 6 février, à compter de 8 h (du matin, eh oui!) en passant par midi, 17h et 20 h, chanteurs et pianistes, tant étudiants que professeurs, comptent bien réjouir le cœur des gens qui auront décidé de se joindre à eux. Le tout se déroulera dans le hall d’entrée du Centre Pierre-Péladeau, « où la lumière est vraiment fantastique et l’acoustique épatante! », s’exclame Jasmin. «Le piano Steinway de neuf pieds sera érigé sur une modeste estrade mais sur une estrade tout de même! » précise-t-il en riant. Toutefois, le concert de 20h aura lieu à la salle Pierre-Mercure, là où Miklos Takàcs dirigera la Messe solennelley´de Rossini avec un chœur de 300 voix formé des musiciens de l’UQAM. Les concerts de 8 h, midi et 17 h seront gratuits, tandis qu’il en coûtera 15 $ pour assister à celui du soir. « Notre objectif est d’avoir du plaisir, dit Pierre Jasmin, et d’essayer d’en donner aux gens en les invitant à célébrer avec nous. Surtout lors du 6 février, où tout le monde est un peu fatigué du côté froid et sombre de l’hiver. Donc, avec notre affiche jaune, la musique, les chants d’Italie… » Le pianiste se dit également heureux que soient mis en valeur à l’occasion d’une telle journée des artistes comme les accompagnateurs et accompagnatrices qui, de par leur rôle, restent habituellement dans l’ombre. Place à la musique et à la lumière!
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