La touche d'ébène massif
remplace la touche de placage d'ébène sur une base de sapin ou de saule.
La longueur de la touche augmente
au fur et à mesure que se développent le répertoire et la virtuosité.
La corde vibrante du violon passe
de 324 mm à 328 mm. C'est en allongeant le manche qu'on a pu effectuer cette
transformation.
Le la passe de 415 Hz (baroque) à
430 Hz (classique), puis à 440 Hz et plus (moderne).
Les deux modifications précédentes
ayant augmenté la pression sur la caisse de résonnance, la barre d'harmonie est
allongée et grossie dans le but de la solidifier.
À l'époque baroque, les cordes
étaient faites de boyau (mi, la, ré) ou de boyau entouré d’un fil métallique
(ré, sol). Il existe aujourd'hui une vaste gamme de cordes constituées de toutes sortes
de matériaux tant naturels que synthétiques.
On ajoute des prothèses à l'instrument
pour en faciliter le maintien en place et en augmenter le confort. Le musicien n'a jamais
eu autant de modèles différents de mentonnières et d'épaulières à sa
disposition qu’aujourd’hui. Rien de cela n'existait à l'époque baroque.
Le chevalet, qui remplit la
fonction de transmetteur entre la corde vibrante et la caisse amplifiante, n'a cessé
d'être une source d'expérimentation depuis les débuts du violon. Le but ultime de ces
transformations est l'amélioration du rendement sonore de l'instrument.
L'âme, d'une façon générale, a
vu son diamètre augmenter légèrement depuis l'époque baroque.
La transformation de l'archet a
été graduelle, passant du modèle baroque au modèle de transition vers le milieu du 18e
siècle. François Tourte (1747-1835), le plus grand fabriquant d’archets de cette
époque, lui donna sa forme moderne dans la deuxième moitié de ce siècle. À notre
époque, l’archet continue d'évoluer, la recherche portant surtout sur les
matériaux utilisés.