MIDI: Les fonctions d'édition d'un séquenceur

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Tout d’abord, la plupart des séquenceurs offrent deux principaux modes de visualisation de la musique : la partition et le rouleau de piano. Ce dernier s’inspire des rouleaux perforés des pianos mécaniques du début du siècle. À gauche de l’écran, verticalement, se trouve un clavier et, à droite et horizontalement, les mesures. Des rectangles représentant les notes sont placés aux endroits correspondant aux notes jouées. Leur longueur indique la durée. Dans ces deux modes, on peut supprimer ou changer une note d’un clic de souris. Plusieurs fonctions permettent d’éditer la pièce entière, ou une section, d’une seule opération.

• La fonction «couper/coller» permet de manipuler les parties d’une pièce comme les paragraphes d’un texte. Si des parties se répètent, on les joue une seule fois et on les copie aux endroits appropriés. On remanie les couplets d’une chanson : coupe du couplet A et collage à la place du C et de celui-ci à la place du A, etc.

• La transposition consiste à changer la hauteur des notes. Elle est généralement effectuée par demi-tons. Les logiciels plus sophistiqués la permettent par tonalité ou par mode. Supposons que l’on transpose en ré mineur une improvisation libre, les notes faisant partie de cette tonalité ne sont pas affectées et les autres sont ramenées à leur plus proche voisine dans cette tonalité. On peut généralement transposer jusqu’à deux octaves vers le haut ou le bas.

• La quantification est l’ajustement rythmique des notes. Cette fonction les aligne à l’intérieur des mesures sur une valeur rythmique choisie (croche, double-croche, etc.). On peut quantifier le début ou la durée des notes. Si on choisit la croche et que l’on fait l’opération sur la durée, toutes les notes feront partie d’un accord ou seront exactement à l’intervalle d’une croche l’une de l’autre, car elles sont ramenées à la croche la plus près de leur position originelle. Si l’on quantifie la durée, aucune note ne sera plus longue que la valeur choisie. Pour éviter d’avoir un résultat trop mécanique, on détermine un pourcentage de force, 100 % correspondant à une quantification totale, et les valeurs moindres procurent plus de souplesse. De plus on peut quantifier selon certains rythmes prédéterminés, comme la Salsa ou le « Shuffle ».

Ces trois fonctions sont les principales. Voici un aperçu de plusieurs autres : inversion de l’ordre dans lequel les notes sont jouées, de la fin au début. Inversion selon un axe, par exemple les notes supérieures au do central deviennent inférieures, en respectant les intervalles, et vice-versa. Le changement de la métrique, l’obtention d’un legato parfait, l’ajout de vibrato et l’ajustement de la dynamique deviennnent faciles. Certains logiciels offrent des fonctions plus ésotériques comme la construction d’accords à partir d’une mélodie ou l’interpolation permettant de remplacer une série de notes par une autre selon des critères que l’on définit.

Ces fonctions offrent au compositeur une souplesse inouïe comparativement au crayon et au papier. D’un séquenceur à l’autre, les fonctions offertes et leur exécution peuvent varier considérablement. Il ne faut pas oublier que ces manipulations peuvent se révéler une arme à double tranchant. Le résultat s’avère parfois mécanique et peu musical. C’est pour cela que la fonction la plus importante est l’annulation de la dernière opération. Les principaux magasins d’instruments de musique offrent une bonne sélection de séquenceurs, pour Mac et PC, dans une gamme de prix très variée.