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La Scena Musicale - Vol. 4, No. 4

Midi: Les synthétiseurs

Par Daniel Paquette / 1 décembre 1998

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Ce mois-ci, je vais aborder quelques concepts de base concernant les synthétiseurs, en espérant les démystifier, et guider, en conclusion, ceux qui désireraient en acquérir un. Les principales caractéristiques à considérer sont la multitimbralité, la polyphonie, le «General MIDI», les méthodes de production des sons, le clavier et le module.

La multitimbralité, c’est la capacité d’un synthétiseur de jouer sur plusieurs canaux MIDI simultanément, ce qui permet d’entendreSynthntiseur.jpg (4473 bytes) plusieurs timbres à la fois (par exemple : piano, basse et batterie). Le nombre de canaux peut varier d’un synthétiseur à l’autre. Quant à la polyphonie, c’est le nombre total de notes pouvant être émises simultanément (entre 16 et 64). Il faut cependant être connecté à un séquenceur pour jouir pleinement de ces deux caractéristiques.

Le «General MIDI» (GM) : dans un synthétiseur, chaque son est numéroté. Sur un certain modèle, le son numéro 1 peut correspondre au piano mais sur un autre, au bruit d’un avion qui décolle. Afin d’éliminer les problèmes que pourrait amener le passage d’un synthétiseur à un autre, tous les instruments répondant au standard «General MIDI» ont les mêmes numéros de sons. De plus, un synthétiseur GM doit avoir une polyphonie minimale de 24 notes et une multitimbralité de 16 canaux. La plupart des fichiers MIDI maintenant disponibles possèdent ce standard.

La production des sons : il y a plusieurs méthodes de synthèse, chacune ayant ses avantages et ses inconvénients. Il en existe deux principales : la première, celle des synthétiseurs purs, où le son est entièrement créé soit par un système d’oscillateurs, soit par modèle mathématique; la deuxième, celle à base d’échantillons, où ces derniers proviennent de l’ enregistrement de sons réels mis en mémoire dans le synthétiseur. On comble au besoin, par transposition, les intervalles qui n’ont pas été enregistrés. Les sons produits de cette façon semblent plus réels. C’est la méthode des instruments GM. Plusieurs synthétiseurs combinent différentes méthodes afin d’augmenter l’expressivité.

Le clavier et le module : le synthétiseur classique est généralement doté d’un clavier de cinq octaves, mais les manufacturiers offrent aussi leurs modèles sous forme de module. Celui-ci est dépourvu de clavier, ce qui réduit l’encombrement et le coût (de plusieurs centaines de dollars). Le module peut être contrôlé par un séquenceur ou un clavier MIDI.

Les principaux atouts d’un synthétiseur résident dans sa palette sonore, plus riche que celle des instruments acoustiques et dans sa possibilité de créer des sons originaux. Lorsque combiné avec le MIDI, ils deviennent de véritables laboratoires d’apprentissage et de création musicale au bout des doigts. De plus, un bon synthétiseur coûte moins cher qu’un bon instrument acoustique, est moins encombrant qu’un piano et peut être utilisé avec des écouteurs. Les inconvénients ? Les nuances du jeu de plusieurs instruments acoustiques sont difficiles à reproduire et ils nécessitent de l’électricité.

Presque tous les synthétiseurs actuellement sur le marché ont une bonne qualité sonore. Les plus chers permettent par contre au musicien de plus grandes possibilités pour créer ses propres sons. Comme premier achat, je conseille un instrument GM. S’il s’agit simplement accompagner le jeu d’un instrument acoustique ou de profiter pleinement des possibilités sonores d’un ordinateur, un module peut être suffisant. Plusieurs synthétiseurs moins coûteux ne sont pas MIDI. Mais j’ai connu des gens qui en avaient acheté un en croyant que le MIDI leur serait superflu et qui l’ont regretté plus tard.


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