À noter
1 juillet 1999
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Dans la capitale fédérale, du
30 mai au 28 juillet 1999, a lieu, pour la deuxième année consécutive, le Festival
d'été de chant grégorien. C'est l'occasion de découvrir ce chant sacré vieux de 1500
ans.
C'est de Grégoire 1er, pape de
540 à 604, que le chant grégorien tire son nom, le rôle papal ayant consisté à
réformer la liturgie et à codifier le chant s'y rattachant.
Le chant grégorien est plus
que l'ornement musical du culte catholique. Né dans le silence des abbayes au cours des
quatre siècles les plus sombres du moyen âge, alors que les hordes barbares déferlent
sur le monde latin agonisant, il devient l'expression profonde d'une culture qui ne peut
aspirer au bonheur que dans l'au-delà.
Lors du festival, le Chorus
Ecclesiae, formé de trois chorales d'étudiants réunies au Symposium canadien de la
musique liturgique, nous offrira des pièces puisées dans le vaste corpus d'oeuvres
élaborées durant mille ans par des compositeurs anonymes, lesquels ont parfois dû
utiliser des subterfuges pour réussir à présenter de nouvelles pièces malgré les
restrictions du code.
Depuis trois ans, au mois
d'août, Laurent Harris, directeur du Chorus et également professeur de musique
liturgique à l'Université de Saint-Paul, et les membres des chorales vont perfectionner
leur art à l'abbaye bénédictine Saint-Pierre de Solesmes, en France. Ils préparent
pour l'automne 1999 une tournée de concerts dans les églises historiques du Québec. Ils
reprendront également la formule très appréciée des concerts du vendredi soir, de 20 h
à minuit, dans la chapelle du Grand Séminaire d'Ottawa.
Concerts les 11, 21 et 28
juillet 1999. Pour en savoir plus, consultez le calendrier ou téléphonez au (613)
567-7729.
Lucie Jasmin
Les Jeunesses Musicales du
Canada fêtent cette année leur 50e anniversaire.
Cet organisme a toujours eu comme mandat de promouvoir la musique classique auprès de la
population et de servir de tremplin à ses jeunes interprètes.
Dans cette optique, et bien que
son inauguration ne soit pas prévue lors de cette année charnière, les JMC prévoient
ouvrir à Montréal une nouvelle salle de concert qui aura pour but de faire entendre de
la musique de chambre. Selon le directeur, cette nouvelle salle n'entrera pas en
compétition avec les autres salles à vocation similaire. Les bureaux des JMC sont
actuellement en rénovation et bénéficieront d'une cure de rajeunissement.
Cet anniversaire sera, bien
sûr, marqué par de nombreux évènements tout au cours de l'année. On notera, entre
autres, le lancement d'un disque sur étiquette Richelieu de Boris Godounov de
Moussorgski, avec Joseph Rouleau, président des JMC, dans le rôle-titre, le lancement
d'un livre sur les Jeunesses Musicales (aux Éditions Fides), la remise par l'Université
Laval d'un Doctorat en musique honoris causa à monsieur Gilles Lefebvre, une
série de concerts hommage aux JMC et, finalement, en novembre, deux concerts-galas
clôturant les activités à Montréal et à Québec.
Radio-Canada diffusera
plusieurs émissions consacrées à l'évènement et a créé pour l'occasion la bourse de
la Chaîne culturelle. Les JMC s'adjoindront des musiciens du Conservatoire de Musique du
Québec lors des concerts de clôture. Plusieurs autres organismes s'associeront aux JMC
pour contribuer aux festivités.
Des informations détaillées
concernant la programmation de cet anniversaire sont disponibles auprès des JMC au (514)
845-7951. Internet : info@JeunessesMusicales.ca.
Jimmy Saint-Germain
Claviers en fête
Il y a cinq ans, constatant le
déclin de la musique classique hors des grands centres, et notamment chez les jeunes,
Janina Fialkowska fait appel à cinq autres pianistes canadiens de réputation
internationale (Angela Cheng, Marc-André Hamelin, Angela Hewitt, André Laplante et Jon
Kimura Parker), et ils décident d'unir leurs forces pour fonder Piano à six, un
partenariat sans but lucratif ayant pour mission d'offrir, à un coût très modique, des
récitals de haut calibre aux habitants des localités qui ne font pas partie des circuits
traditionnels des grands interprètes. Depuis lors, ces six pianistes consacrent chaque
année une dizaine de jours à visiter les régions les plus éloignées de leur pays,
d'un océan à l'autre, pour y proposer des récitals en solo, des concerts en milieu
scolaire, des ateliers et des cours de maître. La saison 1998-1999 du projet Piano à six
se terminera cet été par deux concerts-bénéfice : le 30 juillet, au Festival
international de Lanaudière et le 1er août, au Festival de musique de chambre d'Ottawa.
Il y aura alors sur scène six pianos à queue avec lesquels ces six artistes
s'exécuteront en solo, en duo et en sextuor afin de célébrer de manière exceptionnelle
le cinquième anniversaire de ce beau projet.
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