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LSM Online Reviews / Critiques


Critiques de La Scena Musicale Online. [Index]


Kovacevich se cherche

Par Stéphane Villemin / le 19 novembre 2001

Lundi 5 novembre, 2001. St Lawrence Center, Toronto
Beethoven : Sonates Op. 31 No.2 et Op.101
Schubert : Ländler Op.171 et Sonate Op. Posthume
Stephen Kovacevich, piano Steinway.


Stephen Kovacevich
Avec ce récital torontois, Kovacevich a manqué au moins une opportunité : nous rassurer après quelques prestations peu probantes et suite à un dernier disque qui a fait plus d'un perplexe. Les mouvements rapides des deux Sonates de Beethoven ainsi que l'Allegro de la Sonate posthume de Schubert trahissent un souci digital qui affecte autant le toucher que le rythme et la mélodie. Kovacevich insiste trop sur ses doigts comme qui aurait peur de ne pas en avoir assez. Le guingois de la ligne rivalise avec le rocailleux des accompagnements. Des transitions hâtives disputent le manque de clarté aux enchaînements harmoniques brouillés par une pédale trop lourde. De fait exprès, le Steinway choisi pour ce récital semblait se moquer du pianiste en déversant ses flots de sonorités clinquantes et métalliques.

Le soulagement issu des autres mouvements contrastait au point de révéler un autre pianiste débarrassé de ses crispations articulaires. L'Adagio de La Tempête semblait redonner vie à son interprète qui retrouvait ainsi le fil d'une histoire en déshérence. Mieux encore, puisque la réexposition du thème suspendu entre les airs et suggéré à demi-voix, s'avéra un moment de grâce. Le premier mouvement de l'Op. 101 n'était pas moins inspiré. Kovacevich n'avait d'autre souci que d'écouter la beauté sonore et l'authenticité d'une plastique recréée sous l'effet de l'improvisation. Enfin, le meilleur allait être révélé avec les trois derniers mouvements de la Sonate de Schubert. Son Andantino tragique n'était pas sans évoquer les flux et reflux du Styx, à moins que ce ne fut le balancier d'une pendule scandant son ultima necat . Le Scherzo et le Rondo final coulèrent avec plus de naturel, comme si Kovacevich, transfiguré par le message de Schubert, avait recouvré la fraîcheur du temps où il s'appelait Bishop. En réussissant ce tour de force, Kovacevich a démontré qu'il avait encore quelque chose à dire.


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