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LSM Online Reviews / Critiques

 

Critiques de La Scena Musicale Online. [Index]


Hommage musical à la Lituanie

Par Stéphane Villemin / le 18février 2001

Dimanche 21 janvier 2001, Maison de la Lituanie, Toronto.
Naujalis: Svajone
M.K. Ciurlionis: Variations sur un chant populaire (Bekit bareliai)
Kuprevicius: Prélude dédié à Ciurlionis (arr. W. Westcott)
R. Royer: Mistico
J.S. Bach: Concerto pour clavier N.7 en sol mineur
W.A. Mozart: Concerto pour violon N.5 en la majeur
W.A Mozart: Divertimento en ré majeur
Orchestre de Chambre Lyra dirigé par Saulius Sondeckis.
Leocadie Paulauskaite: piano
Audrone Sharp: violon

Avant le second concert torontois de ce jour, le maestro s'était produit à Hamilton dans un programme Bach mettant en vedette le premier violon du Toronto Philarmonia, Arkady Yanivker. A la tête du même Orchestre de Chambre Lyra, fondé par la violoniste Audrone Sharp, il ouvrait le concert de ce jour avec une courte pièce du Lituanien Naujalis. Evoquant la mélodie d'une berceuse, elle n'était pas sans rapport avec l'esprit des lieux, plutôt familial et chaleureux. Suite aux variations de Ciurlionis, qui avaient déjà été données avec le Philarmonia, venait un autre compositeur lituanien, Kuprevicius, avec son prélude emprunt de désespoir. Son thème, annoncé au violon, est une mélodie en mineur balancée sur un rythme ternaire. Il est repris et développé par toutes les cordes avant de s'interrompre tragiquement par deux fois. La tonalité et le lyrisme se perdent avec les dernières mesures en nous entrainant vers l'abîme.

Une composition du Canadien Ronald Royer, présent pour l'occasion, concluait la partie contemporaine du programme. Mistico est basé sur un thème modal arpégé par l'alto avant d'être décliné en parallèle par l'orchestre. En réponse, le violoncelle solo expose un autre thème tout aussi modal, dont le développement amène à une conclusion sous forme de point d'interrogation mystérieux laissant l'auditoire sans réponse.

Le concerto de Bach fut interprété dans un tempo soutenu par la pianiste Leocadie Paulauskaite. On ne pourra que regretter le fait qu'elle n'ait pas bénéficié d'un excellent piano, correctement préparé.

La violoniste Audrone Sharp mérita largement la standing ovation que le public lui réserva pour son excellente prestation dans le concerto de Mozart. La richesse de ses sonorités, nourries par des vibratos finement égrenés est allée de pair avec le respect du style classique mais aussi Sturm und Drang de ce dernier concerto. Saulius Sondeckis, visiblement de connivence pour les phrasés et les respirations entourait musicalement la soliste avec son orchestre et soutenait avec légèreté chacune de ses démarches.

Le divertimento de Mozart a mis une fois de plus en exergue le soucis du détail et le respect du style. Tout en articulant les différents registres de l'orchestre, le chef a maintenu la pulsation d'une main de maître jusqu'au dernier accord. A la question, existe-t-il encore des grands chefs, Sondeckis venait de nous répondre.


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