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Critiques de La Scena Musicale Online. [Index] Naida Cole en impose Par Stéphane Villemin / le 14novembre 2000
4 novembre 2000 Toronto Symphony Orchestra Dvorák: ouverture Carnaval opus 92, Danse Slave opus 72 n°2 La jeune pianiste canadienne déjà remarquée par le label Deutsche Grammophon a abordé le Concerto de Tchaikovski en faisant preuve dun goût du risque très prononcé. Concentrée à lextrême, le regard embrassant la tessiture de son clavier sans jamais le quitter, les épaules et les bras souples, elle a enchaîné les octaves avec autant de facilité que de naturel. Naida Cole ne possède certes pas la puissance de Kissin ou de Volodos mais elle compense par un toucher à la recherche des équilibres sonores. Accompagnée poliment, sans plus, par le TSO dans les deux premiers mouvements, elle avait lavantage des blancs dans le troisième et imposa un tempo vertigineux tout en le reprenant lorsque lorchestre molissait. Rarement ce dernier mouvement aura été aussi effrené. Lorchestre a présenté le poème symphonique de Moussorgsky en faisant la démonstration de sa palette de nuances sonores. Le solo de flûte en pianissimo dans la partie finale était du plus bel effet. Quant à Dvorák, il a fait lobjet comme trop souvent dune interprétation empreinte de mièvrerie et de sensiblerie déplacée. LOuverture 1812 et sa grosse cavalerie était là pour faire oublier un instant aux auditeurs que le Roy Thomson Hall nest pas le paradis des sons. Critiques de La Scena Musicale Online. [Index]
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