|
|
Visit La Scena Musicale Online Reviews. [Index] Critiques de La Scena Musicale Online
par Stéphane Villemin / le 14 novembre 2000 Glenn Gould studio Sinfonia Toronto Jean Sibelius: Rakastava Le Sinfonia Toronto a ouvert sa seconde saison sous le sceau de léclectisme. Bach et Liszt étaient dignement encadrés par Rakastava, pièce peu jouée de Sibelius et par la Sinfonia dun compositeur arménien méconnu, Edvard Mirzoyan. Rakastava était là pour nous rappeler lhomogénéité de lorchestre et la bonne tenue du pupitre des violons. Cette composition de Sibelius dont les trois mouvements relatent le sentiment amoureux auraient juste mérité encore plus de passion et dexaltation. A lopposé, Bach nous ramenait à une horizontalité toujours difficile à présenter si lon veut éviter la monotonie. Lancienne protégée dArthur Rubinstein na pas totalement surmonté cet écueil du fait dun problème de pulsation dans les trois mouvements du concerto. Elle devait heureusement démontrer tout son talent de pianiste romantique dans Les Malédictions de Liszt. Visiblement plus à laise pour faire chanter le piano ou le faire gronder sous ses doigts, Janina Fialkowska en a donné une version très inspirée et bien soutenue par le Sinfonia Toronto. Edvard Mirzoyan, né en Arménie en 1921, est allé étudier au Conservatoire de Moscou dans les années 1940, avant de se lancer dans la composition. Sa Sinfonia pour orchestre à cordes et timbales est une oeuvre pleine de contrastes. Le premier mouvement, pathétique comme son nom lindique, est la partie la plus sombre de lensemble. Le second mouvement compense rapidement, grâce à son rythme enjoué de danse binaire et sa mélodie inspirée du folklore arménien. Ladagio est un rien crépusculaire et obsédant du fait de ses éléments répétitifs. La Sinfonia se termine par un allegro brillant et virtuose. Nurham Arman et son orchestre nous ont littéralement conquis dans cette oeuvre.
Visit La Scena Musicale Online Reviews. [Index] Critiques de La Scena Musicale Online |
|