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La Scena Musicale Online Reviews and News / Critiques et Nouvelles

 

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Le Triskelion excelle dans Jean Françaix

par Stéphane Villemin / le 4 novembre 2000

Jeudi 24 octobre 2000
Studio Glenn Gould, Toronto

Jon Kimura Parker, piano
Trio Triskelion avec Martin Beaver au violon, David Harding à l’alto et Bryan Epperson au violoncelle

Mozart: quatuor no 1 en sol mineur K 478 avec piano
Jean Françaix: trio à cordes (1933)
Dvorák: quatuor no 2 en mi b majeur opus 87 avec piano

Alors que le quatuor de Mozart semble privilégier le piano, celui de Dvorák paraît plus équilibré dans son ensemble même si le violoncelle bénéficie de solos avantageux. Cependant l'un comme l'autre sont des quatuors et non des concertos. A ce titre les quatre instrumentistes de ce soir ont donné un bel exemple de cohésion rythmique et d'entente musicale. Il est cependant à regretter que le piano de concert, couvercle grand ouvert, ait trop largement couvert la finesse des sonorités produites par les superbes instruments joués par le trio Triskelion. Les trois mouvements du quatuor de Mozart ont été enlevés par une pulsation très en avant, l'assurance d'une interprétation sans faute de goût ni mièvrerie. Les solos du violoncelle dans le second et troisième mouvement du Dvorák ont été délicatement soignés sous l'archet de Bryan Epperson. Il a su distiller de superbes cantilènes de son violoncelle Testore de 1752. Le toucher un peu monochrome de Jon Kimura Parker dans ce quatuor n'a cependant pas apporté les sonorités convenables susceptibles d'enrichir celles du trio à cordes. Avec la pièce de Jean Françaix tout devenait évident. Le trio Triskelion en a donné une interprétation magistrale avec l'humour nécessaire à l'esprit de l'oeuvre. Que ce soit dans le mouvement perpétuel du début, dans le Scherzo très dansant du second mouvement ou dans l'Andante, le même plaisir se lisait sur le visage des interprètes et du public. Le quatrième mouvement du trio de Françaix est sans doute le plus intéressant. Le thème principal, que n'aurait pas renié Poulenc, subit un destin plus original que dans les mouvements précédents et fait preuve de plusieurs cassures de tempo avant de se terminer par une coda débordant de bonne humeur. Comme d'habitude, il n'y a que les Anglo-saxons pour réussir aussi bien dans la musique française!



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