La Scena Vocale - Vol.2, No.4 Décembre / December 1996 |
Listings will be updated regularly. English and French translations
of articles will be available shortly. Dans ce numéro / In this Issue Calendrier de
décembre/December Calendar "Minuit, chrétiens", une revue Adolphe Adam, (version française) Editeur/Editor Contributeurs/Contributors: Adresse/Address La Scena Vocale, publiée dix fois par année, est consacrée au plaisir de la musique vocale. Chaque numéro contient un calendrier de concerts, conférences, films émissions sur le chant à Montréal ainsi que des critiques et des articles sur des chanteurs. La Scena Vocale is dedicated to the enjoyment of vocal music. It is published ten times a year. Readers will find listings of live concerts, conferences, films, broadcasts in and around the Montreal area as well as articles on singers and reviews. Date limite/Deadline: Please submit your event in writing by fax, email or post by the 21st of every month. Abonnements/Subscriptions: Email and fax subscriptions are free until further notice. Surface mail subscriptions cost $7/yr to cover postage and handling costs. Please mail, fax or email your name, address, telephone no, fax no, and email address to the address/fax/email at the top of the cover page. Donations are always welcome. Distribution Publicité de détail / Advertising Ver: 1996-11-28 Calendrier de décembre/December Calendar Montréal 1 2 3 4 5 6 7 8
9 10 1 Concert Lyrique International de Noël avec
18 chanteurs de 6 pays 1 Concert de Noël, Orchestre symphonique de Montréal, Jacques Lacombre, chef, Choeur de l'École F.A.C.E., Salle Wilfred-Pelletier, 14h30, 15$-21$ 1 Choeur Classique de Montréal 1 Chantons Noël! The Carolling Season, Rutter: When Icicles
Hang et airs de Noël 1 Advent Carols: 1 Carols by Candlelight. 1 Adrienne Savoie, soprano 1-8 Leitmotiv, L'amour. la guerre. le destin. Drame musical
de Michel Robidoux 2 Chorale Nouvelle de Montréal 2 McGill Song Interpretation Class 3 Récital: Classe de Jane Randolph 3 Récital: Classe de Gail Desmarais 4 Concert Gale-Bénéfice avec 17 chanteurs de 6
pays 4 Evenement Britten, Chansons chinoises; Phaedra, op. 93 4 Orchestre Symphonique de Laval 4 Musique sacrée d'Allemagne 5 La Tragedie cathare, La nef 5. Noel à l' Oratoire St. Joseph. 6. Opéra Gala. Université de Montréal Faculté de Musique, 40 chanteurs, dir. Louise Andrée Baril, 50$ (Vin et fromage compris), 17h, 343-6427. 6 Récital-fin de maitrice, 6 Souvenir d'elles 7. Sing Noël! Chorale de la CEPGM, dir. P. Abbott &E. Phare., St. Stephen's church, 4006 Rene-Levesque west/Atwater. Free. 483-7234/430-5573 7 Conservatoire de Montréal 7 The Stewart Hall Singers 7 Montreal Intercultural Choir 7 Concert Mozart: messe en ut mineur, K.427 7,8 Rutter: Gloria.. 8 Bach: Oratorio de Noël, 4e, 5e et 6e parties, Magnificat 8 Récital: Classe de France Dion 8 Noëls anciens. 8 Nadine Goffoy, mezzo 8 Ensemble Vocal de Carole McCormick Airs de Noël 10 Monteverdi: Messe à 4 voix, A Cappella et
chants traditionnels 10 McGill Guest Series 11 Récital: classe de Gail Desmarais 11 McGill Conservatory Children's Chorus, Redpath Hall, 20h 12 Anne L'Ésperance, soprano 12 Nadine Goffoy, mezzo 12 Annette Betanski, soprano 13 Les Idées Heureuses 13 Noel Baroque Chanteurs de la Pleiade &CAMMAC chamber orch. 13 Célébration néo-classique 14 Donizetti: L'Elisir d'Amor 14 Sing Along Messiah. Christ Church Cathedral singers &ChamberOrch. Dir. P. Wedd. St. Catherine @University. Free. 843-6577. 14 Chorale du Conservatoire de Musique moderne, dix ans déjà 14 Gloria in excelsis Deo! un Noël baroque, Handel: Messiah (1re
partie) Bach: Cantate 191 «Gloria in excelsis Deo», Cantates de Telemann et Vivaldi 14 Encore en Choeur. 14 Jeune Opéra de Quebec. Dir. Patenaude. Ravel, Brahms. École Vincent D'Indy, 628 cote St Catherine. 19h30. $10. 622-1910. 14 Bach: Mass in G Minor, Magnificat in E Major. 14 Liszt: Missa coronationalis 14 Un Noël Allemand, A German Christmas 15 Quatuor Vocal "The Mixed Nuts" 15 Noël Autour du Monde. 15 Handel: Messiah (ver. originale) 16 Claudia Friedlander, soprano 16 Orch.Metropolitain 17,18 Handel: Messiah 18 Hommage à Serge Garant 18 Nadine Goffoy, mezzo 19 Mennin: The Christmas Story 20 Christmas Festival 21 Récital: classe de Yolande Parent 21 Britten: A Midsummer Night's Dream, Live from the Met 24 Chorale du Gesù. Traditional Xmas Mass for choir, brass, organ.. Église Gesù. 1202 Bleury. 21:30H. Free. 866-2305. 28 Humperdinck: Hansel and Gretel Live from the
Met 30 Mozart: Così fan tutte Ailleurs / Elsewhere 3, 4 Handel: Messiah 7 Berlioz: L'Enfance du Christ 11 Handel: Messiah 12 Les Violons du Roy 17, 18 Berlioz:Lelio, ou la Retour a la Vie. Orchestre
Symphonique de Quebec. Pascal Verrot,dir. H. Saint-Gelais, Barcza, Marchand. 18,19,20 Handel: Messiah. 18 Handel: Messiah 20, 21 Handel: Messiah 27, 28, 30, 31, Jan. 3, 4 28 Le Théâtre de Sable Cantique de Noël - "Minuit,
chrétiens" Cantique de Noël (or Minuit, chrétiens) is quite a show piece, with a climatic high B-flat, that is usually sung by a tenor. There are many recorded versions commercially available in both French and English. To simplify matters, we decided to restrict our attention to the ones sung in French that are being sold at the record store. The French version is normally done with two verses that are set to variatons of the same melody to accomodate the meaning of the text; the second verse includes a leap down to D that tests a tenor's low notes. My aim in the exercise was to focus on the fidelity to the score, the shaping of the musical line, diction, the execution of the final high note and the impression of the singer's voice. The most complete recording was made by Richard Verreau in his RCA album "À l'église". Here, he is in great voice that is freely produced and vibrating. Diction is great and the tempo taken is just right, not too fast and not too slow. A later recording with orchestra shows him pushing the tempo and losing the freeness exhibited earlier. If you bought the latter version already, don't despair, it is on par with Raoul Jobin's 1945 RCA recording now available in four to five different CD releases. One notices a quick tempo and an edgy manliness to Jobin's voice, but as a whole it's a stirring interpretation. As an alternative, one should consider Caruso's recording (available on Nimbus, The Spirit of Christmas); he gives a firm Italian legato to the phrasing (along with Italian appogiaturas) combined with an even vibrato. One detraction is his use of asperated h's in Nohël for high notes. Interestingly, the Michel Dens version (see Legault's article) reminds us of Caruso, including the aspirated h's. Readers may find Jussi Björling's Swedish interpretation quite interesting. His legato is great as always though the interpretation is a little bland. This Swedish version sounds more like 'O Holy Night' than 'Minuit, chrétiens'.- Wah Keung Chan Une version française de cet article sera disponible bientôt. "Minuit, chrétiens", une
revue Il existe plusieurs enregistrements du Cantique de Noël, en plusieurs langues et plusieurs styles. Nous avons choisi d'évaluer neuf enregistrements par des chanteurs d'opéra, en français ou bilingues français-anglais. Mes critères d'évaluation, qui sont les mêmes pour toute pièce vocale, sont les suivants. 1) Le chant: La voix doit être belle, le souffle et le volume doivent être maîtrisés, les registres extrêmes ne doivent pas être forcés. Les glissandi sont à éviter. 2) La diction: La prononciation doit être correcte (pas de "Minoui Chrétienne" ou de "Pèple agênou") et l'énonciation claire (en français, les consonnes doivent être nettes, pas effleurées). 3) L'expression: On doit sentir que le chanteur comprend et ressent les paroles qu'il chante. Ça doit sonner enthousiaste, et non retiré, spontané, et non prudent. Ça ne doit pas être chanté comme un exploit athlétique, avec comme seul but de "passer par-dessus la barre". 4) L'accompagnement: Qu'il s'agisse d'un orgue seul, d'un trio d'instruments ou d'un grand orchestre, avec ou sans choeur, il ne doit pas faire compétition au chanteur, nous en distraire ou l'engloutir. Enrico Caruso (1873-1921), ténor le plus célébré du siècle et la première vedette du phonographe, a chanté sur toutes les grandes scènes du monde, même à Montréal en 1921, où il aurait attrapé l'infection pulmonaire qui mit fin à ses jours. Bien que cet enregistrement date de 1916, le son est relativement bon ("The Spirit of Christmas Past", Nimbus; aussi disponible sur RCA et sur Pearl). La réputation du chanteur se voit justifiée entre autres par l'égalité des registres et son contrôle du souffle et du volume. Il a un bon accent français, comme tout bon chanteur fin-de-siècle, mais l'énonciation est moins claire dans la seconde strophe et il fait des "Nohèl". Le tout manque de solennité. Le style musical n'est pas français: les glissandi abondent, ça fait barcarolle. Il est le seul dans ma liste à faire une appoggiature sur "Chré-tiens", ce qui n'est ni bien ni mal, mais surprenant. L'accompagnement orchestral est très satisfaisant. Rodolphe Plamondon (1876-1940) fut le premier ténor canadien à chanter à l'Opéra de Paris. Il a émigré en France en 1885, mais il est revenu au Canada pour enseigner après ses heures de gloire. L'enregistrement (1924) n'est pas aussi vieux que celui de Caruso, mais il y a plus de bruit de surface ("Les grandes voix du Canada", Analekta). Il ne chante que la première strophe, mais nous donne le si bémol aigu. Ses notes graves sont faibles et manquent de justesse. Il a le souffle un peu court. Il fait beaucoup moins de glissandi que Caruso, mais il a encore un pied dans la barque. Sa prononciation est correcte, mais l'énonciation n'est pas très claire; c'est probablement une question de style. Notons la vieille mode parisienne de diphtonguer les "è" (comme dans "solennè-éle"). On entend peu le piano; l'alto semble vouloir prendre la place du ténor par moments, ce qui peut être dû à la vieille technologie d'enregistrement. Raoul Jobin (1906-1974), un de nos plus célèbres ténors, a chanté à l'Opéra de Paris, à l'Opéra-Comique et au Metropolitan. Dans son enregistrement (1945, RCA), la voix est puissante et nerveuse. Sa diction est naturelle et claire, il ne fait jamais "Noél", mais les voyelles sont souvent trop ouvertes ("Peuple à genâ"). Le ton est plus héroïque que solennel (je peux comprendre pourquoi son Canio était si apprécié). On dirait qu'il y a deux orgues qui l'accompagnent: le premier qui précède chaque strophe, est puissant et grandiose; le second, pendant le chant, est très doux; le changement entre les deux manque de délicatesse. Les Disciples de Massenet entrent violemment à la reprise de "Peuple debout", ils utilisent un phrasé et un rythme différents du soliste, ils n'ont pas un son homogène. Le ténor revient juste à temps pour nous faire réentendre son si bémol, au cas où on l'aurait manqué, mais il est englouti par le choeur de toute façon. Le ténor québécois Richard Verreau a chanté sur plusieurs grandes scènes du monde, mais il s'est retiré relativement jeune. Dans son récital "À l'église" (c.1960, RCA), il a une voix superbe et un style sans reproche. Ses aigus sont moins héroïques que ceux de Jobin, mais son chant est plus gracieux. Une seule réserve: "Noél, Noèl". Les Disciples de Massenet se sont bien améliorés depuis 1945 (ainsi que les techniques d'enregistrement). C'est le meilleur emploi d'un choeur dans ma liste: ils font leur entrée au "Peuple debout", ils ne couvrent pas le soliste, il n'y a pas de reprise. L'accompagnement d'orgue est très sobre, bien préférable à l'accompagnement orchestral dans son autre récital de Noël ("Concert", c.1960, RCA), où l'orchestration est bizarre (Walt Disney rencontre Weber), mais le ténor chante toujours aussi bien. Michel Dens est un baryton français spécialiste de l'opérette. Dans son enregistrement (1958-66?, "Noël!", 2CD, 1993 EMI France), il nous donne ici une leçon de diction: la prononciation est pointue, chaque syllabe est parfaitement énoncée, mais ses "Nohèl" sont regrettables. Il n'y a pas de glissando. La voix est belle, le souffle bon, mais les ornements ne sont pas son point fort. La deuxième strophe n'est pas celle à laquelle nous sommes habitués, et je la trouve moins intéressante. L'accompagnement (Orchestre de l'Association des Concerts Colonne, dir. René Challan) est très bon, plutôt grandiose, mais le choeur est ah-ah-ah-gaçant et encombrant. La basse québécoise Yoland Guérard a une belle voix, mais les notes graves sont faibles et le souffle est court. Diction parfaite, bon style vocal, mais un peu trop sérieux, ce qui accentué par la légèreté de l'accompagnement (Orchestre Jean Larose; harmonium, guitare et tambour?). (Fonovox) Les deux ténors préférés de la planète nous offrent généreusement une strophe en français et l'autre en anglais. Luciano Pavarotti (1935- ) commence par l'anglais ("O Holy Night", 1976, London). C'est une grande voix et un grand chanteur. Je lui reproche deux choses: l'expression manque de spécificité, et sa prononciation du français laisse à désirer (les "eu", "u" et "ain" deviennent "è", "ou" et "enne"; ses consonnes sont trop douces; il ajoute çà et là des voyelles neutres, e.g. "Noëlle"). L'accompagnement orchestral est excellent (National Philharmonic, dir. K.H. Adler). Le ténor espagnol Plàcido Domingo (1941- ) commence par le français ("Christmas with ---", 1981, CBS). C'est très bien chanté, bien que légèrement nasal parfois, et les aigus sont serrés. On entend une coupure dans le montage avant certains passages aigus. Étonnamment, sa prononciation française est plutôt bonne (principal problème: il mélange les sons "è" et "eu"). L'accompagnement orchestral est bon (Orchestre Symphonique de Vienne, dir. Lee Holdridge), sauf vers la fin, quand ils essaient de nous en mettre plein les oreilles. Ça manque de profondeur, mais au moins, la tâche a été accomplie. Très peu de chanteuses ont enregistré le Cantique de Noël, encore moins en français. La version de Lyne Fortin, jeune soprano québécoise, est une grande réussite (1992, Analekta): belle voix, beau style, ton plus léger que les précédents mais tout à fait approprié, bel accompagnement orchestral (Orchestre symphonique de Québec, dir. Pascal Verrot), mais un peu étiré (il y a une coupure dans le mot "Rédemp...teur" à la fin de la première strophe). Cantique de Noël Minuit, chrétiens, c'est l'heure solennelle Le Rédempteur a brisé toute entrave, 2e strophe dans la version de Michel Dens: "Minuit, chrétiens", a
review Enrico Caruso (1873-1921), this century's most celebrated tenor and the world's first recording star, sang on all the great stages of the world, even in Montreal where he may have caught the infection that ended his days. Although his recording dates from 1916, the sound is relatively good ("The Spirit of Christmas Past", Nimbus; also available on RCA and Pearl). His reputation is confirmed here by his even registers, and control of breath and volume. He has a good French accent, as did most turn-of the-century singers, but the enunciation is less clear in the second verse, and he sings "Nohèl". The whole thing lacks solemnity. The musical style is not French: the glissandi are plentiful, it sounds like a barcarolle. He is the only one in my list who does an appoggiatura on "Chré-tiens", which is neither good nor bad, just surprising. The orchestral accompaniment is very satisfying. Rodolphe Plamondon (1876-1940) was the first Canadian tenor to sing at the Paris Opéra. He moved to France in 1885, and moved back to Canada to teach after his glory days. The recording (1924) is not as old as Caruso's, but the sound is less clean ("Les grandes voix du Canada", Analekta). He only sings the first verse, but gives us the high B-flat. His low notes are weak and often sharp, and his breath supply seems limited. Though he makes much less glissandi than Caruso, he still has one foot in the gondola. His pronunciation is correct, but the enunciation is not very clear; it is probably a question of style. Note the old Parisian fashion of diphtonging the "è"s (as in "solennè-éle"). The piano accompaniment is not very audible; the viola is competing with the tenor, rather than accompanying him, but this could be due to old recording technology. Raoul Jobin (1906-74), one of our most famous tenors, sang at the Paris Opéra, the Opéra-Comique and the Metropolitan. In his recording (1945, RCA), the voice is powerful and nervous. His diction is natural and clear, he never says "Noél", but the vowels are often too open ("Peuple à genâ"). The tone is more heroic than solemn (I can understand why his Canio was so appreciated). It sounds like there are two different organs accompanying: the one before each verse, very powerful and grand; the other during the singing, very subdued; the change of gears is quite clumsy. The Disciples de Massenet come in explosively at the reprise of "Peuple debout", they use a different phrasing and rythm than the soloist's, and they do not sound well blended. Jobin comes back just in time to give us another high B-flat, in case we missed the first one, but the choir drowns it out anyway. Québec tenor Richard Verreau sang in many opera houses of the world, but he retired relatively early. In his "À l'église" recital (c.1960, RCA), his voice is superb and his style above reproach. His high notes are less heroic than Jobin's, but his singing is more graceful. One problem: "Noél, Noèl". The Disciples de Massenet (and the technology with which they are recorded) have greatly improved since 1945. This is the best use of a choir in my list: they come in at "Peuple debout", they don't drown out the soloist, there is no reprise. The organ accompaniment is very sober, much better than the orchestral accompaniment in his other Christmas recital ("Concert", c.1960, RCA), of which the arrangement is bizarre (Walt Disney meets Weber), but the tenor sings just as well. Michel Dens was a French baritone specializing in operetta. In his recording (1958-66?, "Noël!", 2CD, 1993 EMI France), he gives us a lesson in diction: the pronunciation is sharp, each syllable is perfectly clear, but his "Nohèl"s are unfortunate. There are no glissandi. The voice is nice, good breath control, but ornaments are not his forte. The second verse is not the one we usually hear, and I don't like it as much. The accompaniment (Orchestre de l'Association des Concerts Colonne, René Challan cond.) is very good, rather grand, but the choir is ah-ah-ah-noying and cumbersome. Québec bass Yoland Guérard has a nice voice, but the low notes are weak and his breath is short. Perfect diction, good vocal style, but a bit too serious, which is emphasized by the lightness of the accompaniment (Orchestre Jean Larose; harmonium, guitar and drum?). (Fonovox) The planet's two favorite tenors have generously agreed to give us one verse in French and another in English. Italian tenor Luciano Pavarotti (1935- ) begins with the English ("O Holy Night", 1976, London). This is a great voice and great singing. Two criticisms: his tone is rather generalized, and his French pronunciation leaves something to be desired ("eu", "u" and "ain" become "è", "ou" and "enne"; the consonants are too soft; and he inserts neutral vowels here and there, e.g. "Noëlle"). The orchestral accompaniment is excellent (National Philharmonic, K.H. Adler cond.). Spanish tenor Plàcido Domingo (1941- ) begins with the French ("Christmas with ---", 1981, CBS). This is also great singing, but it is slightly nasal at times, and the high notes are tight. Before some high lying lines, we hear a cut in the editing. Surprisingly, his French pronunciation is quite good (main problem: he confuses "è" and "eu" sounds). The orchestral accompaniment is good (Vienna Symphony Orchestra, Lee Holdridge cond.), except towards the end, where they try to knock us out of our seats. It lacks depth, but at least, the job is done. Very few women have recorded the Cantique de Noël, even less
in French. The young Québec soprano Lyne Fortin's version (1992, Analekta) is a great
success: lovely voice and style, lighter tone than with previous singers, but thoroughly
appropriate, lovely orchestral accompaniment (Québec Symphony Orchestra, Pascal Verrot
cond.), but a little expansive (there is a break in the word "Rédemp...teur" at
the end of the first verse).
Adam a composé 70 opéras (dont 33 opéras comiques et 27 vaudevilles), presque tous créés à Paris. Ses vaudevilles furent composés pour les théâtres du Gymnase, du Vaudeville et des Nouveautés (1824-31). Il composa 26 opéras pour l'Opéra-Comique (1829-1855). Le Chalet (39e, 1834), fut son opéra le plus populaire en France (1000e représentation en 1873, 1500e en 1922). Plus populaire encore, mais dans le reste de l'Europe, surtout en Allemagne, fut Le postillon de Longjumeau (42e, 1836), célèbre pour son rôle-titre convoité par tous les jeunes ténors désireux de démontrer leur contre-ré dans l'air "Mes amis, écoutez l'histoire". Un autre de ses chefs-d'oeuvre fut Giralda, ou La nouvelle Psyché (57e, 1850), pratiquement oublié aujourd'hui sauf pour son ouverture. En 1844, suite à une dispute avec la direction de l'Opéra-Comique, il participa à la fondation d'une troisième salle d'opéra à Paris, l'Opéra National, complétée en 1847. Il avait investi d'énormes sommes dans ce projet, qui ne fut rentable que pendant un an. Ayant décidé de consacrer toutes ses royautés au remboursement de ses dettes, il dut trouver d'autres sources de revenus. Il se mit à écrire des critiques et des articles pour Le Constitutionnel et L'Assemblée nationale. Ses articles étaient animés et bien écrits; envers ses contemporains, il était juste et ouvert d'esprit; il aimait Meyerbeer et Verdi, mais pas Berlioz. Il devint aussi professeur de composition au Conservatoire. Il continua d'exercer ces tâches jusqu'à ses derniers jours, même quand il n'en avait plus besoin financièrement. Adam composa trois "grands opéras" pour l'Opéra de Paris, Richard en Palestine (1844), La bouquetière (1847) et Le Fanal (1840), mais ils ne remportèrent pas un grand succès. Il put revenir à l'Opéra-Comique en 1849. À la fin de 1852, Adam n'était plus endetté. Cette même année, son opéra-comique Si j'étais roi (60e opéra) fut créé au Théâtre-Lyrique, qui avait succédé à l'Opéra-National, et où furent créés six autres de ses dix derniers opéras. C'est le troisième de ses opéras en ordre de popularité; l'ouverture est encore souvent jouée en concert. Aujourd'hui, il est surtout connu pour ses ballets, qu'il avait plus de plaisir et de facilité à composer que les opéras. Il en dit "On ne travaille plus, on s'amuse". De ses 14 ballets, neuf furent créés à l'Opéra de Paris (1836-56); les plus connus sont Giselle (7e, 1841), composé en trois semaines, de loin son oeuvre la plus populaire de quelque genre que ce soit, et Le corsaire (14e, 1856), auquel il travailla pendant un an. Deux autres ballets, La jolie fille de Gand (8e, 1842) et La filleule des fées (12e, 1850), sont considérés de la même qualité musicale, mais le sujet est moins intéressant. La grande majorité de ses oeuvres n'ont eu qu'un succès éphémère, notamment les innombrables pièces pour piano (arrangements, transcriptions, potpourris et fantaisies d'extraits d'opéras) et chansons (ballades, romances, duos et autres). Il composa aussi quelques arrangements et réorchestrations d'oeuvres d'autres compositeurs, quelques cantates scéniques, et autres oeuvres vocales profanes et sacrées, dont le Cantique de Noël. Il est mort dans son sommeil le 3 mai 1856 à Paris, quelques jours après la création aux Bouffes-Parisiens de son opérette, Les Pantins de Violette. Ses mémoires, Souvenirs d'un musicien et Derniers souvenirs d'un musicien, ont été publiés à plusieurs reprises. Adolphe Adam (English
version) The composer of O Holy Night, Adolphe Adam, was born in Paris on July 24, 1803. His father was Louis Adam (1758-1848), pianist, composer and piano teacher at the Paris Conservatoire. Louis did not encourage his son to become a musician, but influenced by his own friendship with the composer Ferdinand Hérold, one of his father's students, Adolphe decided at a young age that he wanted to become a composer, especially for the stage. He studied at the Conservatoire from 1820 to 1824. The main agent of his musical education was his composition teacher, Boieldieu. Adam composed 70 operas (including 33 opéras comiques and 27 vaudevilles), almost all created in Paris. His vaudevilles were written for the Gymnase, Vaudeville and Nouveautés theaters (1824-31). He composed 26 operas for the Opéra-Comique (1829-1855). Le Chalet (his 39th opera, 1834), was his most popular opera in France (1000th performance in 1873, 1500th in 1922). Even more popular, but outside of France, especially in Germany, was Le postillon de Longjumeau (his 42nd, 1836), famous for its title role coveted by all the young tenors eager to show off their high D, in the aria "Mes amis, écoutez l'histoire". Another successful opera was Giralda, ou La nouvelle Psyché (his 57th, 1850), mostly forgotten today except for its overture. In 1844, following an argument with the director of the Opéra-Comique, he made plans to open a third opera house in Paris, the Opéra-National, finished in 1847. He had invested great sums into this project, which was profitable for only one year. Having assigned all his royalties to paying off his debt, he turned to other means of earning a living. He started writing articles and reviews for Le Constitutionnel and L'Assemblée nationale. His articles were well written; towards his contemporaries, he was fair and open-minded; he liked Verdi and Meyerbeer, but not Berlioz. He also began teaching composition at the Conservatoire. He kept up these activities until the end, even when they were no longer necessary financially. Adam composed three "grands opéras" for the Paris Opéra, Richard en Palestine (1844), La bouquetière (1847) and Le Fanal (1840), but they had little success. He came back to the Opéra-Comique in 1849. By the end of 1852, he was out of debt. That same year, the Opéra-National was reborn as the Théâtre-Lyrique, where seven of his ten last operas were created, including his third most popular, Si j'étais roi (60th, 1852), of which the overture is a popular concert piece today. Today he is most well known for his ballets, which he found easier and more rewarding to write than operas. He said "It is not work anymore, it is just fun". Of his fourteen ballets, nine were created at the Paris Opéra (1836-56); the most popular are Giselle (7th, 1841), by far his most popular work of any type, written in three weeks, and Le corsaire (14th, 1856), which took him one year to write. Two other ballets, La jolie fille de Gand (8th, 1842) and La filleule des fées (12th, 1850), also have great music, but their plots are less interesting. The majority of Adam's output had but a short success, namely his countless piano pieces (arrangements, transcriptions, potpourris and fantaisias of opera excerpts) and songs (ballads, romances, duets, and others). In addition, he wrote a few arrangements and reorchestrations of other composers' works, a few stage cantatas and other secular and sacred vocal works, including the Cantique de Noël, also known as "O Holy Night". He died in his sleep in Paris on May 3, 1856, a few days after the
creation of his operetta, Les Pantins de Violette, at the Bouffes-Parisiens. His
memoirs, Souvenirs d'un musicien et Derniers souvenirs d'un musicien, have
been published often. La Scena Vocale est maintenant disponible sur l'internet. La Scena Vocale is now available on the World Wide Web. for an up to date calendar of vocale events. Scena Vocale articles in both English and French. Dead Singers' Column Updates: A discography of German tenor Fritz Wunderlich
(profiled in our October column) can now be found on the internet. The Fritz Wunderlich
web page is found at the web address: Our November Dead Singer Jussi Bjoerling is also featured on the
internet. The Jussi Bjoerling museum home page can be found at: Next issue: Rosa Ponselle WAK's Up Having a computer account allows you to send and receive electronic
mail. It's like surface mail only it is faster; sometimes it only takes seconds. The great
thing about email is that it simplifies sending messages to a group of people, ie.,
mailing lists. There are several email lists that are devoted to music topics such as
opera, choral music and a list for singers. Choralist is the main bulletin board for the choral profession. To
subscribe send a message to listproc@lists.colorado.edu with the command subscribe
choralist. After subscribing and receiving information on the list, you should simply observe for a while to get a sense of the community before fully participating. Be prepared to receive many messages a day. Opera-l for instance used to have hundreds of messages each day. If the prospect of sifting through hundreds of emails a day is too daunting, one could instead subscribe to the digest version to receive one mail message containing the day's messages. Mailing lists have only been popular in the last four years. In the
past, people have and still do exchange information via the internet newsgroups. Postings
to newsgroups are sent around the world and stored on your internet providers mainframe
computer and not saved to your account. This avoids filling your mailbox with messages and
you can read it at your leisure. The drawback is that your host computer only stores the
most recent messages, so you could miss out on some messages if you take a few days off.
The major music groups of interest are: The latest thing in the last two years is the web page. A web page
is a person, group or company's information data bank. The great thing about it is that
one can get access to groovy graphics and pictures as well as text. To read a web page,
use a Web browser such as the graphics browsers, Netscape, Mosaic, Explorer or the text
based browser Lynx. The internet is a great way to communicate and to search for and retrieve information. Happy surfing. New Releases The Choir of the Church of St. John the Evangelist, Montreal, directed by Patrick Wedd, has released their first CD titled "Alleluia psallat, a liturgical year". The Third "Les jeunes ambassadeurs lyriques" Notice/Contest:
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