Notes
April 26, 2004
Réjean Beaucage, Wah Keung Chan, Jean-Sébastien
Gascon, Patrick Matthieu, Anna Sampson
Musician of the Year
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Jeanne
Lamon | Congratulations to Tafelmusik's director
Jeanne Lamon for winning the Toronto Music Association's Musician of the Year
award. Lamon has been Music Director at Tafelmusik since 1981, and in that time
has received great critical acclaim for projects such as her solo violin
recordings of Vivaldi's Four Seasons and Bach's Violin Concertos.
The award is one of many that Lamon has accumulated over the last few years; in
1999 she won the Canada Council Molson Prize and a year later the Order of
Canada. The Senior Business Representative of the Toronto Musician's
Association, Jim Biros, praised Lamon for her "remarkable leadership, artistic
vision and passion for music." Past winners of the prize include Peter DeSotto,
Oscar Peterson and the Barenaked Ladies. AS
Lancement de disque
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Hexacorde | Formation à géométrie variable, l'Hexacorde
privilégie le répertoire contemporain pour ensemble de guitares classiques, mais
encore plus l'élargissement de celui-ci. Par le biais
d'arrangements, de commandes d'oeuvres et de créations,
l'ensemble s'attache à explorer les diverses possibilités offertes
par ce type de formation peu usité.
L'ensemble lance un premier album consacré à la
création et aux arrangements d'œuvres du répertoire contemporain. On y entendra
des œuvres de John Cage (extraits des Sonates and Interludes for prepared
piano, dans un arrangement pour cinq guitares préparées et basse préparée),
Mauricio Kagel (extraits de Rrrrrrr... pour 5 guitares, mandoline et
basse), Claude Vivier (Pulau Dewata, arrangé pour quatre guitares),
Martin Levasseur (Empreintes magnolia, pour guitare électrique, 4
guitares et basse) et Francis Marcoux (Obstination, pour cinq guitares et
basse).
À l'occasion du lancement, la formation
interprètera des extraits de son nouvel enregistrement ainsi que quelques duos
de Béla Bartók. L'Hexacorde : Étienne Guérin, Simon Duchesne, Hugo-Andres
Larenas, Antoine Berthiaume, Francis Marcoux, guitares ; Jérôme Perreault, basse
et mandoline. Le mercredi 28 avril, 18 h, O Patro VYS (356 Mont-Royal Est,
Montréal). Entrée libre. PM
Record à battre !
La Fédération des harmonies et orchestres
symphoniques du Québec invite tous les saxophonistes à se rendre au
75e Festival des harmonies et orchestres symphoniques du Québec, qui
se tiendra durant le premier Printemps musical de Sherbrooke, afin de battre le
record Guinness du plus grand rassemblement de saxophonistes réunis pour une
prestation publique !
On attend pas moins de 1 500 saxophonistes pour
inscrire le nom de l'événement dans la bible des phénomènes extraordinaires.
Imaginez seulement le son de 1 500 saxophones ! De quoi enterrer toutes les
symphonies portuaires du monde ! On recherche des musiciens et musiciennes de
tous calibres, prêts et prêtes à relever le défi et à laisser leur marque dans
l'histoire !
Le rendez-vous aura lieu le samedi 22 mai 2004 à
l'Université de Sherbrooke et le grand rassemblement s'orchestrera au Parc
Jacques-Cartier à 16h30. L'inscription est gratuite (mais ne paierait-on pas
pour entendre ça ?). Informations et formulaire disponibles aux adresses
suivantes : www.fhosq.org, www.festivaldesharmonies.com, www.pmsherbrooke.com
.
RB
Classes de maître
en République Tchèque
Les Jeunes ambassadeurs lyriques vous invitent à
participer à deux séries de classes de maître en République Tchèque. Une
occasion d'avoir la possibilité d'obtenir un engagement pour une production
lyrique en Europe durant la saison 2004–2005, de préparer des auditions à des
concours internationaux et de bénéficier des programmes des Jeunes ambassadeurs
lyriques, tout en découvrant la République Tchèque. Deux possibilités : The Brno
37th International Music Master Classes (1er au 11
juillet 2004 – www.jamu.cz/mf.htm) ou
Prague International Vocal Master Classes (4 au 13 juillet 2004 - http://masterclasses.webpark.cz
). Pour plus d'informations,
contactez alain.nonat@sympatico.ca.
Prix du Gouverneur général
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John Oswald | L'édition 2004 de la remise des Prix du Gouverneur
général en arts visuels et en arts médiatiques a soulevé des remous alors que
deux des prix, d'une valeur de 15 000 $ chacun, ont été remis à des artistes
connus, entre autres, pour leurs travaux sur la musique (ou le son) : John
Oswald et Istvan Kantor (alias Monty Cantsin). Artiste anarchiste se qualifiant
de «néoiste», Kantor est connu pour des performances d'une grande violence où la
vidéo, la musique électronique et les bruits en direct convergent dans une
esthétique de la destruction. Ses performances, réalisées avec le
MachineSexActionGroup, ont été présentées maintes fois à Montréal et Toronto.
L'artiste a connu plusieurs fois des démêlés avec la justice, notamment en 1991,
alors qu'il avait aspergé un mur du Musée des beaux-arts du Canada de son sang,
tachant au passage une œuvre de Picasso (le lauréat serait depuis cet incident
interdit de séjour au Musée...).
John Oswald, s'il est moins intempestif, n'en
a pas moins eu lui aussi maille à partir avec la justice, qui le forçait en 1990
à détruire tous les enregistrements disponibles de son œuvre
Plunderphonics (« pillage sonore »), faite à partir de bribes d'œuvres
existantes et que l'artiste distribuait gratuitement. Ses premières œuvres ont
déclenché un débat sur la propriété (le copyright) qui dure toujours et à propos
duquel le musicien Chris Cutler a un jour déclaré : « Si la créativité est un
champ, alors le copyright est une clôture ». Loin d'être un vulgaire plagiaire,
John Oswald, qui est par ailleurs aussi un saxophoniste de haut calibre, fait
preuve depuis toujours d'une imagination débordante dans l'élaboration d'un
corpus d'œuvres multiformes et extrêmement personnelles.
RB
La culture dans le rouge
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La soprano Suzie LeBlanc devant une partie des
participants à la Manifestation du M.A.L., le 9 mars dernier.
| Au moment où paraîtront ces lignes, la poussière
retombera encore autour du budget du gouvernement du Québec, déposé en chambre
le 30 mars. Le Mouvement pour les arts et les lettres (M.A.L.) aura-t-il été
exaucé ? Le budget du Ministère de la Culture et des Communications du Québec
(MCCQ) aura-t-il été augmenté de 65 millions de dollars afin de pallier aux
coupures anticipées, comme le souhaite le plus important regroupement
d'artistes, d'artisans et de travailleurs culturels du Québec ? Ils étaient près
de 2000 à le réclamer le 9 mars dernier, réunis sur la Place d'Armes à Montréal,
à quelques enjambées des bureaux de la ministre de la Culture et des
Communications, Line Beauchamp. C'est que la situation est grave. Le service de
la dette du MCCQ passerait en 2004–2005 de 90 à 120 millions de dollars,
retranchant du même coup 30 millions de dollars à des programmes existants, dans
l'éventualité où le budget global resterait le même. Le porte-parole du M.A.L,
l'écrivain Stanley Péan, a rappelé qu'une majorité d'artistes vit encore sous le
seuil de la pauvreté et que les 35 millions de dollars demandés n'auraient pour
effet que de protéger des acquis. Espérant, dans ces conditions, mieux que le
statu quo, le M.A.L. compte sur de nouvelles sommes : « Le gouvernement du
Québec doit injecter 20 millions de dollars au Conseil des arts et des lettres
et 10 millions à la Société de développement des entreprises culturelles lors du
prochain budget. »
La mise en veilleuse du projet de salle pour
l'Orchestre symphonique de Montréal, timidement ravivé lors de la nomination de
Kent Nagano à la tête de l'Orchestre (mais Charles Dutoit avait eu le même effet
il y a... 25 ans !) a également relégué aux calendes grecques le projet
d'hébergement du Conservatoire de musique et d'art dramatique de Montréal, un
organisme qui attend un logement convenable depuis... 60 ans ! Cela serait dû en
partie aux coûts de construction de la Grande Bibliothèque du Québec au
centre-ville de Montréal, dont le montant atteindrait maintenant 175 millions de
dollars, comparativement aux 100 millions alloués en mai 2003 (A-t-on jamais
pensé à décerner un prix aux architectes qui respectent leurs estimations de
départ ?). Pendant ce temps, on n'ose penser au sort réservé à des projets de
beaucoup plus petite envergure, comme celui que pilotent le Nouvel ensemble
moderne et les sociétés de concerts Super Musique et Réseaux, et qui vise la
création d'un espace voué à la diffusion des musiques d'aujourd'hui,
fussent-elles contemporaine, actuelle, ou électroacoustique. Un petit projet qui
insufflerait un sacré vent de fraîcheur dans un domaine auquel on reproche trop
souvent des allures de vase clos...
Mais au Québec, la culture a la vie dure,
alors il faut se mettre à plusieurs pour lui régler son compte. C'est pourquoi
le Ministère de l'Éducation du Québec (MEQ) annonçait récemment son intention
d'abolir la subvention spéciale octroyée à l'École secondaire Pierre-Laporte
pour son réputé programme intensif de musique classique. Créé en 1980 à la
demande du MEQ (!), le programme a fait ses preuves à plus d'un chapître, ne
serait-ce qu'en obtenant un taux de décrochage de... 0 %... Le retrait de cette
subvention de 700 000 $ annuellement (en est-on vraiment rendu à gratter
jusque-là ?) mettrait probablement à mort le programme. Le gouvernement libéral
du Québec n'a pas le monopole de ce type de décision, le précédent gouvernement
ayant eu la même idée avant. Cependant, la ministre de l'époque avait retiré son
projet devant le tollé qu'il avait soulevé. Souhaitons que le ministre actuel
l'imite jusque-là. RB
Délégation québécoise à Musicora
Pour une troisième année, le Conseil québécois de
la musique (CQM) et le Conseil des métiers d'art du Québec (CMAQ) pilotent la
délégation québécoise à Musicora, le salon de la musique classique et du Jazz à
Paris, du 6 au 10 mai prochains. Les facteurs d'instruments, les ensembles de
musique, agents et maisons de disque y seront pour faire des affaires. Que ce
soit pour développer des liens en vue d'exporter des instruments, des
enregistrements ou des concerts, ou encore pour recruter des artistes français,
Musicora est la plate-forme d'échange privilégiée.
À l'heure où la survie et le développement de
plusieurs institutions de la musique passent par l'internationalisation, cette
initiative soutenue par la Société de développement des entreprises culturelles
(SODEC), le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) et le Ministère de
la Culture et des Communications du Québec (MCCQ), sert de tremplin avec le
MIDEM pour l'exportation de la musique en France et en Europe. Les organismes et
professionnels qui voudraient y participer peuvent encore s'inscrire en
communiquant avec le CQM et le CMAQ. La Scena Musicale y consacrera un
dossier spécial en mai. JSG
Deborah Voigt Replaced at Royal
Opera
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Deborah Voigt | News that the Royal Opera at Covent Garden has
replaced soprano Deborah Voigt due to her size and weight has renewed debate on
the power shift in opera: staging versus singing. On March 7, 2004, the
London Daily Telegraph published an interview with Voigt under the headline
"Royal Opera sacks diva who was 'too fat for dress.'" Back in 2000, Voigt had
been contracted to appear in the summer 2004 production of Richard Strauss's
Ariadne auf Naxos. In 2002, when the producers decided
to set the opera in modern times and dress the heroine in a black evening gown,
director Peter Katona decided Voigt did not fit the production's concept. Royal
Opera withdrew her contract and she went public in a February 2003 interview on
Andante.com. Sadly, Ariadne is Voigt's signature role, and she is considered one
of the world's leading dramatic sopranos. In recent years, her weight has
fluctuated as she tried various diets. Following snippy comments from Katona on
opera singers ("They say, 'In order to be able to sing well I need to eat a
lot'") and amidst the large public and media outcry, Royal Opera has apologized
and offered to hire Voigt in the future. Visit http://voigt.scena.org
to read all the articles
on the subject.
Barenboim Will Leave Chicago Symphony in
2006
After 17 years at the helm of the Chicago Symphony
Orchestra, pianist-conductor Daniel Barenboim announced on February 19 that he
will be leaving the CSO following the end of his 2005-06 contract. The
controversial conductor cited as reasons for his decision his desire to devote
more time to playing piano, and increased activity with his West-East Divan
Workshop to unite young Israeli and Palestinian musicians. In an interview with
the Chicago Sun-Times, Barenboim commented, "Thirty years ago, music was an
integral part of culture, of society. Now, and not just in America, you have to
spend time explaining to people why music is important, why culture is
necessary. There's a feeling of crisis--financial crisis, audience crisis. I
don't see eye-to-eye on the way these things are viewed. The crux of the matter
is not that orchestras are expensive or that the seasons are long. The crux of
the matter is that people don't know what actually to expect when they come to a
concert. You have to find a way to [move classical music from the periphery of
general culture back toward the centre]. This is not something that I really
have the energy to do, nor do I care to do it. I was born to be a musician and
that's what I want to do. Because of financial difficulties and the diminished
role of music, there are expectations for music directors to do a lot of things
concerned with fundraising, with social activities. I really have no interest in
these things.''
Fialkowska Beats Cancer
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Janina
Fialkowska | Montreal pianist Janina Fialkowska has made a
miraculous return to health and performance after a battle with cancer. A rare
form of the disease had robbed her of the use of her left arm and shoulder for
the last two years. The 52-year-old pianist began by performing works for the
right hand such as those by Paul Wittgenstein, and on February 26 her
performance of Beethoven's Piano Concerto no. 4 in G Major with the
Toronto Philharmonia under Kerry Stratton received a standing
ovation.
The crowd at Toronto's George Weston Recital Hall
included friends and colleagues of Fialkowska who had flown from near and far to
support the artist's "debut." It was "a musically satisfying performance," said
Toronto Star critic William Littler. "Virtually everything was there--the
technical security, the poise, the sensitivity of touch, the grasp of the
music's structure and meaning. Yes, against all the medical odds, Janina
Fialkowska had truly returned."
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