À venir / Previews
May 5, 2003
Bradyworks : annulation
Veuillez prendre note que le concert « Three Cities in the Life of Dr. Norman
Bethune », qui devait être donné par l'ensemble Bradyworks le 3 mai à la
Chapelle historique du Bon-Pasteur, est annulé, le chanteur Michael Donovan
étant indisposé. Le concert est reporté à l'automne. D'ici-là, on peut entendre
Bradyworks sur le disque « Unison Rituals » que le compositeur Tim Brady fait
paraître ces jours-ci chez Ambiances Magnétiques. Brady sera en studio en juin
avec le Nouvel Ensemble Moderne pour enregistrer sa pièce Playing Guitar,
que l'ensemble a créé en 2002. Réjean Beaucage
Le retour des beaux jours
L'Orchestre Métropolitain du Grand Montréal et son chef Yannick
Nézet-Séguin soulignent l'arrivée des beaux jours par un concert intitulé «
Le bonheur est dans le pré ! ». Au programme : Les Quatre Saisons de
Vivaldi, la Symphonie no 6, « Pastorale », de Beethoven et Pulau
Dewata, de Claude Vivier, dans une transcription pour orchestre de
Michael Oesterle, compositeur en résidence à l'OMGM. Les 6, 7, 9, 11, 12,
13 et 15 mai en différents lieux (info : (514) 598-0870). Souhaitons en effet du
beau temps à YNS pour lui permettre d'oublier l'annulation des deux derniers
concerts de la saison de son autre ensemble, La Chapelle de Montréal, forcé de
déclarer forfait en raison d'un manque de fonds. Si vous détenez des billets
pour le concert du 6 juin, qui devait présenter l'oratorio Juditha
triumphans, de Vivaldi, contactez le Centre
Pierre-Péladeau au (514) 987-6919 pour un remboursement.
Yannick Nézet-Séguin et l'OMGM seront encore occupé en juin puisqu'ils
interpréteront la musique de Rossini à l'Opéra de Montréal ! Les représentations
de L'Italiana in Algeri (L'Italienne à Alger) débutent en effet le 31 mai
et se poursuivent les 5, 7, 11 et 14 juin (20 h) à la salle Wilfrid-Pelletier.
L'opéra a été créé à Venise en 1813. Le baryton Terry Murphy tiendra le
rôle de Taddeo, le ténor Bruce Fowler, celui de Lindoro, le baryton-basse
Peter Strummer se glissera dans la peau de Mustafà et la soprano
Louise Marcotte jouera Elvira. Au moment d'écrire ces lignes, le rôle
d'Isabella n'était pas attribué. Réjean Beaucage
Caprice montréalais !
L'ensemble Caprice, fondé en 1986 en Allemagne par le flûtiste Matthias
Maute et établi à Montréal depuis 1999, termine sa première saison
montréalaise par un concert intitulé « Les Barricades Mystérieuses ». Un concert
bien montréalais, avec une partie anglaise et l'autre française ! D'abord, les
musiques de Matthias Maute, Henry Purcell et Christopher Simpson, puis celles de
Marin Marais, François Couperin (d'où le titre du concert), Claude Debussy et
Erik Satie. Le duo de violes de gambe Les Voix humaines (Susie Napper et
Margaret Little), la soprano Louise Marcotte et la danseuse
Marie-Nathalie Lacoursière se joindront à Matthias Maute, Sophie
Larivière (flûte), Michael Spengler (viole de gambe) et Maria
Grossman (clavecin). Samedi 10 mai, 20 h, Salle Redpath de l'Université
McGill. Réjean Beaucage
Deux fois plutôt qu'une
I Musici de Montréal présente deux programmes différents en cette fin de
saison. Une « soirée espagnole » d'abord, le 7 mai au Théâtre Maisonneuve avec
la soprano Isabel Bayrakdarian. On y entendra des oeuvres de Boccherini,
Gaos, Gustavino, Montsalvatge, Ovalle, Vivaldi, Ginastera et de Falla.
L'ensemble reviendra sur Vivaldi les 15 et 16 mai pour son programme « Violoni E
Fagotto » qui fera entendre quatre concerti pour cordes et le Concerto
pour basson, RV 484, avec l'invité Mathieu Lussier. Réjean
Beaucage
Création à musica camerata
L'ensemble Musica Camerata présente une soirée de « Fantaisies romantiques »
avec les musiques de Schumann (Fantasiestücke, opus 88, pour piano,
violon et violoncelle), Dohnanyi (Quintette pour piano et cordes, opus
26) ainsi que la création d'une oeuvre commandée à Gabriel Thibaudeau. On
connaît bien ce dernier comme pianiste pour l'avoir vu fréquemment accompagner
des projections de films muets à la Cinémathèque québécoise, mais on sait moins
qu'il est aussi compositeur et qu'il compte Iannis Xenakis parmi ses maîtres. Le
17 mai, à 20 h, à la Salle Redpath de l'Université McGill, située au 3461, rue
McTavish. Réjean Beaucage
Mai à l'OSM
La pianiste canadienne Naida Cole, dont le talent ne cesse de
s'affirmer, particulièrement dans le répertoire français, sera avec l'OSM pour
un concert Ravel durant lequel elle interprétera le Concerto pour piano en
sol majeur. La pianiste semble être particulièrement séduite par la musique
de Maurice Ravel, dont elle a enregistré les Miroirs pour son deuxième
disque, qui paraissait en début d'année chez Decca. Son premier disque, acclamé
un peu partout, comptait déjà deux oeuvres du compositeur. L'OSM, placé sous la
direction de son premier chef invité, Jacques Lacombe, interprétera aussi
lors de ce concert Alborada del gracioso, la suite Ma mère l'oye,
Pavane pour une infante défunte, Rapsodie espagnole et, bien
entendu, l'incontournable Boléro. Le mardi 20 mai à
la salle Wilfrid-Pelletier de la PDA.
Parmi les autres concerts à surveiller durant le mois de mai à l'OSM, notons
ceux des 6 et 7 mai alors que le chef Roberto Abbado entraînera
l'orchestre dans son interprétation de la Cinquième de Beethoven. On aura
auparavant entendu dans le même programme le Concerto pour piano no 3 de
Bartók, avec le virtuose polonais Piotr Anderszewski, et
Pensacola, du Canadien Paul Steenhuisen, un mélodrame pour
orchestre, cuivres et narrateur, sur des textes de Michel-Ange. Tel qu'annoncé
en février dernier, le Concert Gala intitulé " Salomé ", qui devait être donné
les 13 et 15 mai, a été remplacé par une soirée qui présentera des extraits
d'opéras allemands. L'orchestre sera sous la direction de Jacques Lacombe et les
solistes seront le baryton David Pittman-Jennings et le ténor John Mac Master.
Notez que M. Mac Master participera le 17 septembre prochain au Gala-bénéfice de
La Scena Musicale (voir page 11).
Enfin, la saison de l'orchestre se terminera les 27 et 28 mai en soulignant
le bicentenaire d'Hector Berlioz par l'interprétation de son magnifique
Requiem. Le ténor Stanford Olsen, le choeur de l'OSM et
l'orchestre seront dirigés par le chef français Jean-Claude Casadesus. Ce
dernier est invité à Montréal pour la deuxième fois depuis le départ de Charles
Dutoit. Peut-être devrions-nous nous habituer à le voir diriger l'orchestre...
Réjean Beaucage
Reprise à Chants libres
Chants libres présente, en marge du Festival de théâtre des Amériques, la
reprise de l'électr-opéra L'Enfant des glaces, créé par la Compagnie
lyrique de création en septembre 2000. Une conception de la directrice
artistique de la compagnie, Pauline Vaillancourt, l'oeuvre est construite
sur des textes de Gérard de Nerval et de Francisco Gómez de Quevedo, et Zack
Settel signe la musique. Pour cette première collaboration avec Chants
libres, avant Pacamambo,
un opéra pour jeune public qui fut créé fin 2002, le compositeur a conçu une
musique électroacoustique qui n'est jamais tout à fait la même, puisque
s'ajoutent à la musique sur bande des traitements électroniques en direct que
subit la voix de la soprano Pauline Vaillancourt.
Le corps d'un enfant a été retrouvé dans les Andes après 500 ans de
conservation dans un bloc de glace et son spectre hante, à travers la chanteuse,
l'homme qui l'a découvert (incarné par le comédien Jean Maheux). Le texte
est chanté en plusieurs langues et déformé par les manipulations électroniques,
ce n'est donc pas dans sa compréhension que se situe l'intérêt premier de
l'oeuvre, comme c'est d'ailleurs rarement le cas à l'opéra. La mise en scène et
la scénographie, encore de Pauline Vaillancourt, mais aussi la chorégraphie de
Johanne Madore, les vidéographies d'Yves Labelle, les costumes de
Caroline Mercier, les éclairages et les maquillages, bref, chacun des
éléments constitutifs du spectacle contribue à ce que L'Enfant des glaces soit l'oeuvre d'art totale que
l'opéra n'arrive malheureusement pas toujours à être. L'enfant qui sort de la
glace après 500 ans de captivité est peut-être une vision d'un certain art figé
qui ne demanderait pourtant qu'à continuer son évolution. Avec la musique de
Zack Settel, qui est bel et bien du xxie siècle, et une présentation scénique
qui bouscule les conventions, Pauline Vaillancourt continue quant à elle à
offrir des solutions pour lutter contre la stagnation.
L'Enfant des glaces est présenté deux soirs seulement, les 4 et 5
juin, au Théâtre d'aujourd'hui. Réjean Beaucage
Acis et Galatée : masque et bergamasque
À la fin mai, l'ensemble de musique baroque Les Boréades innovera en
présentant pour la première fois un opéra baroque. Sa version de l'opéra-masque
Acis et Galatée mettra en vedette cinq chanteurs et dix musiciens. OEuvre
la plus populaire de Haendel durant tout le xviiie siècle (elle aurait été jouée
100 fois du vivant du compositeur), Acis et Galatée a
été composée en 1718 pour le comte de Carnavon (nommé plus tard duc de Chandos),
protecteur de Haendel à l'époque. Ce masque en trois actes, pensé pour un
effectif réduit (aussi nommé « version de Cannons », lieu de résidence du
comte), doit être considéré, souligne Francis Colpron, directeur artistique de
l'ensemble, comme de la musique de chambre et être traité comme tel.
Le synopsis du masque est relativement simple. Largement adapté de
«l'histoire d'Acis, Polyphème et Galatée» du Livre XIII des Métamorphoses
d'Ovide (qui avait déjà inspiré Haendel en 1708), le livret de John Gay met
en scène trois personnages principaux (campés ici par la soprano Suzie
LeBlanc, le ténor Marc Molomot et le baryton Nathaniel
Watson).
Galatée, nymphe des mers, follement éprise d'Acis, fils de Pan, accepte sa
proposition de mariage. Malheureusement pour le jeune couple, Polyphème, un
cyclope, tombe amoureux de la belle Galatée. Furieux de jalousie, il tue Acis,
qui devient alors immortel, métamorphosé en source. Plutôt que de céder à
Polyphème, Galatée préfère elle-aussi mourir et demandera aux dieux de la
transformer en arbre pour pouvoir être abreuvée par Acis.
L'oeuvre sera présentée en version concert, sans aucune mise en scène, «
comme cela se faisait à l'époque », précise Colpron. Acis et Galatée est
estimée par plusieurs musicologues comme l'oeuvre charnière qui fait le lien
entre les masques de l'époque de Purcell et les oratorios tardifs de Haendel,
notamment à cause de son utilisation poussée des choeurs. Les Boréades
compléteront par ailleurs ces choeurs avec une flûte qui reprendra la ligne des
sopranos. Même si l'instrument n'avait pas été intégré de cette façon du vivant
de Haendel, on assistait régulièrement à des changements d'instrumentation et
Colpron se défend bien d'avoir voulu « se mettre partout ».Les 28, 29 et 30
mai, chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours. Info : (514) 634-1854. Lucie
Renaud
Le choeur à la fête
Le choeur Musica Orbium, fondé et dirigé par Patrick Wedd, donnait son
tout premier concert en novembre 1992. Il présente cette année sa dixième saison
et son prochain concert sera l'occasion de jeter un regard rétrospectif sur
cette première décade. « Déjè vu ! Les dix saisons d'Orbium » proposera donc,
comme le répertoire de l'ensemble, une vaste palette d'oeuvres de styles variés
et d'époques différentes, allant du chant grégorien jusqu'à la musique de son
directeur, en passant par celles de Poulenc et Copland. Le dimanche 1er juin
2003, 19 h 30, à la salle Pollack de l'Université McGill. Information : (450)
671-3548. Réjean Beaucage
Nouvelle encyclopédie de la musique
Les éditions Actes Sud, en collaboration avec la Cité de la musique de Paris,
lançaient le 23 avril dernier à l'Université de Montréal le premier des cinq
volumes de Musiques – Une encyclopédie pour le XXIe siècle. Cette
entreprise de longue haleine commandée en 1997 au musicologue Jean-Jacques
Nattiez, qui en assure la direction, est publié en version originale
italienne par les éditions Einaudi d'Italie. Intitulé Musiques du Vingtième
Siècle, ce premier volume ne réunit pas moins de 230 essais touchant aux
aspects les plus divers de la création musicale du siècle dernier. L'ouvrage met
à contribution de nombreux collaborateurs québécois, parmi lesquels Johanne
Rivest, Jean Boivin, Serge Provost et Réal La Rochelle.
Si on connaît un peu Jean-Jacques Nattiez, on ne sera pas surpris de constater
que certains des auteurs de l'ouvrage n'hésitent pas à adopter des points de vue
très polémiques, quitte à ranger complètement leur objectivité au vestiaire...
Ce premier volume est à prix spécial de lancement jusqu'à la fin du mois de
mai. Réjean Beaucage
Nouvelle alliance
Le 16 avril dernier était lancé l'Alliance musicale (A.M.), une nouvelle
association qui compte promouvoir les musiques d'aujourd'hui auprès d'un large
public. Le directeur général du nouvel organisme, Stephen Hacikyan, un
avocat montréalais qui détient un diplôme en musique de l'Université de Montréal
(Interprétation piano), a déclaré lors de la conférence de presse que le mandat
de l'organisme vise à « établir des liens entre les différents auditoires, les
interprètes et les compositeurs d'aujourd'hui ». Yelka Acimovic,
directrice de production de l'A.M., nous a agréablement surpris en décrivant le
type de concert que souhaite proposer l'organisme. On cherchera en effet à y
faire voisiner en harmonie les arts visuels et la musique, une tendance qui
s'infiltre dans un nombre croissant d'organismes musicaux et qui transformera
bientôt nos soirées de concert en de véritables fêtes pour l'oeil !
Le pianiste Tristan Lauber, qui est membre du conseil d'administration
de l'A.M. à titre de conseiller artistique, a expliqué que l'on cherchera à
présenter des interprètes de renom afin de tendre une main accueillante au
public, qui n'est habituellement pas enclin à se précipiter vers les concerts de
musique nouvelle. L'Alliance profitera aussi de la présence d'interprètes
reconnus pour en présenter de plus jeunes au public. Ainsi, lors du concert
inaugural de l'A.M., pourra-t-on entendre la jeune pianiste Laurence
Lambert-Chan, 15 ans, qui interprétera la musique du grand pianiste qu'est
Marc-André Hamelin. On pourra aussi entendre une oeuvre du compositeur
américain Pete Rose interprétée par le jeune Vincent Lauzer à la flûte à bec (ce dernier n'était pas
présent à la conférence de presse pour cause... d'école !).
La suite du programme devrait en effet contribuer à ce qu'un large public
consente à se déplacer : la soprano Nathalie Paulin interprétera les
Walker Songs de Tim Brady ; la claveciniste Catherine
Perrin se glissera dans la peau de la célèbre Wanda Landowska pour une
reprise de la Toccata céleste de John Rea ; Suzie LeBlanc,
qui s'aventure rarement hors du répertoire baroque, sera accompagnée du Quatuor
Alcan pour la création d'une oeuvre que le compositeur britannique Ivan
Moody a écrite pour elle ; le pianiste Valentin Bogolubov, la
flûtiste Claire Marchand et le Quatuor Alcan nous ferons découvrir la
musique du compositeur L. M. L. Pashu, originaire de Yougoslavie et
montréalais d'adoption ; enfin, l'extraordinaire violoncelliste Yegor
Dyachkov et le pianiste Jean Saulnier, feront entendre la Sonate
no 2 d'André Prévost.
Ce premier concert très copieux de l'Alliance musicale, qui nous donne
beaucoup d'espoirs pour la suite, sera donné le jeudi 5 juin à la salle
Pierre-Mercure, à Montréal. Réjean Beaucage
Choeur morave
Le Choeur des Instituteurs Moraves célèbre cette année son centième
anniversaire. Quoi de mieux pour un tel événement que d'organiser une tournée
internationale qui passe par Montréal et Toronto ? Les quarante voix d'hommes du
Choeur Morave interprètent, sous la direction de leur chef Lubomir Matl, un
programme a cappella composé d'oeuvres de Janácèk, Palestrina, Smetana,
Victoria, Carl Orff, chantées en tchèque et en latin. Le 21 mai, 20 h, à
l'église Saint-Marc-de-Rosemont, 2602 rue Beaubien Est. Entrée libre.
Info : (514) 872-1730. Réjean Beaucage
Les papillons jouent
L'ensemble Warhol (Catherine Issalys, flûte ; John Jensen, piano ; Annabelle
Renzo, harpe) interprète des oeuvres de Mark Warhol, György Ligeti et Karlheinz
Stockhausen au Théâtre La Chapelle, 3700 rue St-Dominique à Montréal, les 23 et
24 mai, 20 h. Info: (514) 843-7738. Réjean Beaucage
Jubilé
L'équipe de La Scena Musicale tient à féliciter le critique
montréalais de musique classique Claude Gingras, qui célébrait en avril 2003 son
cinquantième anniversaire en tant qu'employé du journal La Presse. L'un
des plus féroces observateurs du milieu musical local et international, M.
Gingras ne laisse personne indifférent. Allez ! Cinquante de mieux ! Réjean
Beaucage
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