JAGG Par Marc Chénard
/ 1 octobre 2014
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En 2006, le festival Jazz en Rafale a créé son concours de la relève. En mars dernier, l’ensemble JAGG remportait les honneurs lors de la quatorzième édition du festival. Partageant les deux premières lettres avec le style musical joué par le groupe et se terminant par une double consonne, ce nom provient des prénoms de ses quatre protagonistes, soit : Jules Payette (sx. a.), Antoine Pelegrin (b. él.), Guillaume Pilote (btr.) et Gabriel Gagnon (trb.). Comme il arrive si souvent de nos jours, ces musiciens en herbe se sont croisés sur les bancs d’école, trois d’entre eux se connaissant d’abord lors de leurs études collégiales aux cégeps Saint-Laurent et Vanier (avoisinant l’un l’autre), puis à McGill, où ils ont fait la connaissance du batteur.
Gabriel Gagnon, le directeur du groupe, explique que leur aventure musicale a vraiment décollé en début d’année. « On avait joué ensemble à l’école régulièrement, mais après la fin de nos études on a décidé de poursuivre. En janvier, on a soumis un démo pour le concours et notre candidature a été retenue. On n’anticipait pas le résultat, évidemment, mais tout a déboulé par la suite. »
Trois mois après leur victoire, le Festival International de Jazz de Montréal les invitait à se produire pendant une heure sur l’une de ses grandes scènes extérieures; à la fin août, ils se sont rendus à Rimouski pour son Festijazz, cette fois-ci pour un concert en salle de 90 minutes. Et pour couronner le tout, l’ensemble se rend en studio en début de mois (4 et 5) pour enregistrer son premier disque, la sortie étant prévue pour mars prochain sur les disques Effendi, instigateur de ce festival de fin d’hiver.
Sur le plan musical, Gagnon ne cache pas son admiration pour le quintette de Dave Holland, ce qui inspire leur travail de composition, que Gagnon qualifie d’assez rigoureux dans ses structures et formes. L’instrumentation est également très importante, car l’absence d’un piano ou d’une guitare, par exemple, donne plus de liberté harmonique, tant dans l’écriture que dans l’improvisation. « Au début, on avait fait ce choix comme défi, mais avec le temps on voyait une occasion se présenter à nous, celle de vraiment développer notre espace musical. »
En ce moment, le groupe dispose d’une quinzaine de pièces à son répertoire. Gagnon et Pelegrin sont les principaux compositeurs, mais leurs comparses sont également mis à contribution. Au centre du disque, le quartette veut interpréter une suite en quatre parties du tromboniste qui portera le titre de Paysages canadiens. Son auteur la décrit comme une fresque qui n’est pas inspirée par des lieux précis, mais bien par les éléments de la nature (Eau, Neige, Forêt, Montagnes étant les titres des mouvements). Histoire à suivre...
jagg.bandcamp.com
» En concert : 23 octobre, 18h, l'Escalier (angle Sainte-Catherine et Berri) English Version... | |