Ben Heppner : Une envolée spectaculaire Par Joseph So
/ 1 juin 2012
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Le ténor Ben Heppner effectue un retour attendu cet été à Ottawa; il est la tête d’affiche du concert de clôture du festival Musique et autres mondes. J’ai récemment discuté avec lui alors qu’il était au pays de Galles pour jouer Tristan, l’un de ses rôles les plus acclamés.
Comment vont les répétitions ?
BH : Elles vont très bien. L’orchestre n’est pas habitué à jouer du Wagner, mais il s’en tire merveilleusement. La distribution est bonne aussi. La production est vieille de près de 20 ans et le décor montre un peu d’usure, mais le metteur en scène y insuffle un vent de fraîcheur.
Pouvez-vous nous en dire plus sur votre prochain concert à Ottawa ?
BH : Je vais chanter du Schubert, du Schumann, du Wolf et du Wagner en plus de quelques pièces d’opérette de Leo Fall, Kálmán et Lehár. J’ai voulu réunir des pièces de l’héritage laissé par de grands compositeurs de lieder. On pourrait penser qu’il s’agit plutôt d’un héritage que je laisse moi-même, puisqu’on m’associe au répertoire allemand.
Vous avez participé à de nombreux concerts et opéras au cours de votre carrière. Pouvons-nous vous demander quel genre vous préférez et pourquoi ?
BH : J’éprouve les mêmes sentiments qu’un père lorsqu’on lui demande lequel de ses enfants il préfère. J’aime l’intimité du récital et le contact direct avec le public. De plus, le récital est en quelque sorte un recul du monde opératique et de son intensité vocale, particulièrement dans le répertoire que je chante. Je pense que j’ai besoin de chanter les deux genres pour faire l’équilibre entre l’intensité vocale et la sensibilité artistique.
Quels engagements avez-vous au Canada prochainement ? Nous savons déjà que vous jouerez Tristan à Toronto, mais y a-t-il d’autres événements ?
BH : Je serai souvent au Canada cette année. En plus de Tristan à Toronto, j’effectue une tournée en automne et en été dans quelques petites villes canadiennes. J’irai aussi à Winnipeg, à Edmonton et à Vancouver, mais je laisse aux organisateurs le soin d’en faire l’annonce...
Quels sont vos projets pour cet été ?
BH : J’aurai d’abord le festival Elora le 5 août, puis je vais aller à Helsinki, à Stockholm et à Édimbourg avant de me rendre à San Francisco pour une reprise de Moby Dick.
Nous savons que vous êtes mordu de mototourisme. Parlez-nous en un peu. Est-ce que votre épouse Karen vous accompagne ?
BH : Ça fait à peine 10 ans que j’ai commencé à conduire une moto. Après avoir reçu mon permis, j’ai loué des motocyclettes à différents endroits du monde. J’ai vécu mes premières expériences à Victoria, à Vancouver et à Raleigh en Caroline du Nord. Mais c’est rouler à Paris qui a demandé le plus de courage ! Il faut être alerte dans les rues de la Ville Lumière. Je me souviens d’avoir fait un tour de moto sur les Champs-Élysées, puis autour de l’arc de triomphe pour revenir sur les Champs-Élysées et tourner dans la mauvaise direction sur la place de la Concorde. J’ai pris de l’expérience sur le vif quand j’ai réalisé qu’une armée de voitures fonçaient vers moi sur les six ou sept voies ! J’ai fait l’acquisition d’une motocyclette en juin 2006 et je l’ai emmenée à la maison le même jour où je chantais au concert d’ouverture du nouveau Four Seasons Centre. Ma bonne vieille moto a eu la force de m’accompagner dans une expédition à Stouffville. S’il y aura d’autres voyages du genre lorsque je reviendrai de mon présent engagement, ça reste à voir. Les lecteurs de La Scena Musicale pourraient ouvrir des paris là-dessus !
www.benheppner.com
» Le 15 juin au festival Musique et autres mondes à Ottawa
www.musicandbeyond.ca
» Le 5 août à 15 h au festival Elora
en Ontario
www.elorafestival.com
Traduction : Jérôme Côté English Version... |