Les finalistes du prix artistique Sobey 2010 exposent au MACM Par Julie Beaulieu
/ 1 décembre 2010
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C’est le 15 juin dernier, au Musée
des beaux-arts de la Nouvelle-Écosse situé à Halifax, que le jury
de conservateurs du prix artistique Sobey 2010 a fait l’annonce des
cinq artistes finalistes, qui exposent actuellement au Musée d’art
contemporain de Montréal jusqu’au 4 janvier 2011. C’est lors d’une
soirée gala, qui s’est tenue au Musée d’art contemporain de Montréal
le 18 novembre dernier, que le lauréat du Prix artistique Sobey 2010,
Daniel Barrow, a été annoncé par le jury.
Le prix artistique Sobey
Le prix artistique Sobey a été créé par la Fondation Sobey pour
les arts en 2002. Après quelques années seulement d’existence, le
prix artistique Sobey en est un des plus convoités et des plus prestigieux.
En effet, il est déjà considéré comme la plus haute distinction
à être décernée en art contemporain au Canada. La Fondation remet
annuellement le prix à un artiste de moins de 40 ans dont les œuvres
ont été présentées dans une galerie d’art publique ou commerciale
au cours des dix-huit mois précédant le dépôt de sa candidature.
La fondation remet chaque année 50 000 $ au récipiendaire du prix
et 5000 $ à chacun des finalistes. Cette distinction vise à « susciter
l’intérêt, la discussion et un débat autour de l’art contemporain
au Canada, et à mettre en lumière les esprits créatifs qui se consacrent
à cet art à l’échelle du pays », selon Donald R. Sobey, président
de la Fondation.
Les finalistes et leur art
L’édition 2010 du prix Sobey présente des finalistes de haut calibre
dont le travail artistique est à la fois unique et original. De la
céramique réinventée à la performance ludique, en passant par l’art
vidéo, le multimédia et les installations vidéos en duo, l’éventail
des possibilités créatives et des médiums utilisés dépeint le visage
kaléidoscopique de l’art contemporain au Canada.
Représentant de la côte Ouest, Brandon
Lee Satish Tang est né à Dublin en Irlande et habite présentement
en Colombie-Britannique (Kamloops). Ses œuvres ont été exposées
au Canada et aux États-Unis, notamment à la Vancouver Art Gallery,
à la Galerie d’art d’Ottawa et au Kentucky Museum of Art and Craft.
Ses céramiques sont autant d’objets hybrides qui révèlent un savoir-faire
artisanal propre aux traditions de la porcelaine chinoise et de « l’or
moulu » français, c’est-à-dire le bronze doré. Ses porcelaines
sont inspirées des séries mangas et des cultures techno-pop contemporaines.
Daniel Barrow, qui représente la région
des Prairies, utilise des technologies obsolètes pour présenter des
récits axés sur la pratique du dessin et de la collection – à l’image
de son site Web d’artiste. Ses histoires, qui prennent la forme de
bandes dessinées, et dont les dessins sont projetés et surimposés
à l’aide de rétroprojecteurs, fonctionnent comme des animations
« manuelles ». Barrow a exposé au Canada et à l’étranger. Il
a entre autres réalisé des performances au Walker Art Center (Minneapolis),
au PS1 Contemporary Art Center (New York), et au Museum of Contemporary
Art (Los Angeles).
Né au Kenya puis immigré au Canada
en 1990, Brendan Fernandes représente la région de l’Ontario. Artiste
en résidence à la School of Visual Arts de New York (programme supérieur
en infographie, 2008), il a obtenu une aide du New Commissions Program
parrainé par Art in General (New York). C’est par l’intermédiaire
du multimédia, entre autres la vidéo et l’animation, qu’il s’intéresse
au post-colonialisme et interroge l’identité dans le contexte de
la mondialisation.
Représentant le Québec, Patrick Bernatchez
vit et travaille à Montréal. L’intérêt principal de sa démarche
artistique se situe dans la « chronique d’une mort annoncée ».
Son travail, qu’il soit pictural, photographique, filmique ou dépendant
d’une installation, s’inscrit d’emblée dans la durée et le cyclique,
et par conséquent « à travers le défilement immuable du temps ».
Bernatchez a récemment été en résidence au Künstlerhaus de Berlin
(Allemagne).
Emily Vey Duke et Cooper Battersby, un
duo d’artistes qui travaillent en collaboration depuis 1994, explorent
les grands thèmes que sont l’innocence, le bien et le mal ainsi que
la relation qu’entretient l’humain avec la nature par l’intermédiaire
de l’installation vidéo. Duke et Battersby ont exposé en Amérique
du Nord et du Sud de même qu’en Europe, et notamment au Walker Center
(Minneapolis), au Banff Centre (Banff), à la Vancouver Art Gallery
(Vancouver). Leurs vidéos à canal unique ont aussi été présentées
dans plusieurs festivals.
En complément à l’exposition des
finalistes
Les demi-finalistes québécois, BGL, Pascal Grandmaison, Adad Hannah
et Karen Tam, qui étaient en lice pour représenter le Québec, ne
sont pas en reste. Le Musée d’art contemporain de Montréal met en
valeur leur travail en leur consacrant une exposition qui s’inscrit
en complément de celle des finalistes. Les œuvres exposées ont spécialement
été choisies par la commissaire Lesley Johnstone, conservatrice au
Musée et également membre du jury du prix artistique Sobey 2010. |
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