Sélection dénaturée : David Altmejd, gagnant du Prix Sobey Par Crystal Chan
/ 1 décembre 2009
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Lorsque David Altmejd s’est inscrit à l’Université du Québec à Montréal, c’était pour étudier la biologie. Ce choix semblait être une orientation naturelle pour un jeune homme qui avait passé de nombreuses heures, durant son enfance, à arpenter la forêt à la recherche de cailloux et de champignons et qui aimait particulièrement l’étude de la théorie de l’évolution. Mais Altmejd semble avoir adopté une voie diamétralement opposée, comme ses œuvres d’art mondialement reconnues le démontrent. Ses créations, à la fois installations et sculptures, illustrent des formes évoluant entre deux états homme et animal, mort et vivant, machine et organisme, fantaisie et science, mythe et réalité. Pour le Montréalais de 35 ans, l’art et la science ne sont pas antithétiques comme on pourrait le penser : le fossé entre le cerveau gauche et le cerveau droit. Par son art, Altmejd explore tous les jours les théories de Darwin.
De la science à l’art générateur de prix et mentions
En 1998, Altmejd obtient un baccalauréat en beaux-arts de l’UQAM. La directrice de la Galerie de l’UQAM, Louise Déry, est captivée par son travail. « La promotion de son travail est devenu mon but, dit-elle. Lorsqu’il a commencé à obtenir du succès aux États-Unis, ses œuvres n’étaient même pas disponibles au Canada et certaines personnes le croyaient Américain ! Je devais faire quelque chose. » Altmejd commence à capter l’attention de New York alors qu’il poursuit ses études de maîtrise en beaux-arts à l’Université Columbia. Vanessa Beecroft visite son studio et Matthew Barney aime le style du jeune artiste. En moins de deux ans, Altmejd voit ses œuvres exposées à la Biennale d’Istanbul en 2003; l’année suivante, il participe à la Biennale Whitney d’art américain. Enfin, pour la Biennale de Venise en 2007, Altmejd réintègre ses racines canadiennes. Même s’il évite de percevoir son travail comme essentiellement canadien, il y voit des « éléments canadiens » : arbres, pins, écureuils et oiseaux canadiens y figurent en bonne place. Avec Déry comme conservateur et la DHC/ART Fondation pour l’art contemporain comme seul commanditaire, Altmejd devient le plus jeune Canadien dans l’histoire de ce prix et l’un des plus jeunes artistes à représenter son pays lors de la prestigieuse Biennale. Ensuite, Déry publie deux catalogues des œuvres du sculpteur, organise une exposition canadienne et, cette année, se fait le champion de l’artiste comme juge représentant le Québec au prix Sobey 2009, le premier prix en art contemporain au Canada. Le 15 octobre, Altmejd remporte le prix d’une valeur de 50 000 $.
Sarah Fillmore, conservatrice du Prix et conservatrice en chef de la Galerie d’art de la Nouvelle-Écosse, déborde d’enthousiasme devant son travail qui capte l’œil. « C’est beau et monumental, mais c’est également du travail très fin. Les conservateurs ont été captivés par la capacité de David d’articuler sa vision de façon si succincte. Le visiteur ressent l’énergie et l’enthousiasme, l’espoir et les qualités de transformation sculpture. »
Moins de dix ans après avoir obtenu son diplôme de Columbia, Altmejd expose souvent à l’extérieur de son pays et ses œuvres se retrouvent, entre autres, au Guggenheim, à l’Art Gallery of Ontario (AGO), au Musée d’art Hessel et dans la collection d’art Vanhaerents à Bruxelles.
L’artiste en Dr Frankenstein
La science inspire profondément Altmejd, tout comme la science-fiction. Des films, comme The Neverending Story, Return from Witch Mountain et celui qu’il préfère, The Dark Crystal, de Jim Henson, l’absorbent entièrement. Ces histoires et leurs images étranges, voire kitch, l’inspirent de toute évidence. Son œuvre, souvent reliée à l’école néogothique ou moderne-gothique, surtout par le fameux critique d’art Jerry Saltz, fait fréquemment référence aux monstres gothiques; pour Altmejd, le monstre cybernétique Dr Frankenstein est l’« ultime sculpture » et ses séries les plus fameuses comprennent des loups-garous. Ces demi-humains perpétuent puissamment das Unheimliche – le mystérieux freudien – un concept que Altmejd trouve intrigant. Nombreux sont ses objets à la fois humains et robots, ou humains et animaux, tout à la fois; ainsi, les spectateurs sont invités à se situer par rapport aux objets comme étant des figures humaines, pour ensuite saisir qu’elles sont aussi des bizarreries repoussantes. Altmejd fait remarquer que si ses sculptures étaient plus abstraites que de forme humaine, elles ne susciteraient pas la même réaction. Dans ses œuvres, les formes humaines et tout le bazar comme des bijoux, des cheveux, des vêtements et des chaussures se mêlent à des parties d’animaux et de plantes, tout comme avec de l’acier, du plastique et du verre.
The Settler est un bon exemple de cet hybride humain et non humain. Il fait partie de la série des loups-garous et a été exposé à la Galerie d’art de Nouvelle-Écosse, comme faisant partie du processus du Prix Sobey. Dans cette œuvre, une éruption sur le corps semble signifier la décadence et la mort. Cependant, Fillmore explique que les formes cristallines, qui s’emparent de la « magnifique et obsédante forme, représentent en réalité l’idée de croissance et de changement. Pendant longtemps, le cristal continue à croître. C’est donc un symbole que le changement est long à survenir, mais qu’il fait son chemin et progresse. » Cette métaphore visuelle de l’évolution s’imbrique donc dans l’histoire de la sculpture qui capture le phénomène mystérieux du mouvement pétrifié. Les sculptures d’Altmejd donnent l’impression que, alors même qu’elles devraient constituer des tableaux immobiles, leurs formes et composantes organiques évoluent progressivement.
Corps artistique
Parmi les artistes contemporains favoris d’Altmejd, deux se détachent : Kiki Smith et Louise Bourgeois. Smith est bien connue pour ses reconstructions des formes féminines et Bourgeois, dont les œuvres célèbres comprennent des araignées géantes (deux se retrouvent à Ottawa et à Toronto), partage avec Altmejd une fascination pour l’architecture du corps. Ce dernier remarque que l’une des raisons de son amour de la sculpture tient au fait que le médium, contrairement à la peinture ou à la photographie, occupe de la place. Cette fascination des corps l’a amené aux loups-garous, mais aussi à des mannequins vêtus de complets et arborant une tête d’oiseau (L’index, 2007), une série de géants et un ensemble de statues composés de matériaux divers et exposés à la Galerie Andrea Rosen. Les corps sont souvent créés avec des matériaux et des formes rappelant les édifices, comme une statue faite entièrement de verre, qui évoque autant un gratte-ciel qu’un corps humain. La dimension des Géants, tout particulièrement, lui permet de les perforer de cavités, de tunnels et de chambres qui les transforment en maisons « humaines ». « Ses grandes sculptures sont comme de l’architecture, dit Déry, des corps qui nous invitent à y entrer ».
La façon dont Altmejd relie son art aux thèmes communs à l’histoire de l’art, tout en lui donnant un caractère nouveau et unique, est l’un des aspects les plus fascinants de son travail; sa création de bustes, de statues et de motifs visuels classiques, comme Les amoureux, représente sa formation formelle, mais il n’y a rien de pondéré dans son style. Il est infailliblement créatif en présentant ces formes traditionnelles. Des moulages en plâtre de ses mains apparaissent par douzaines dans ses œuvres, y compris dans L’homme araignée, Le centre et VOUS; ces formes font office de rappels pince-sans-rire que le sculpteur est bien conscient que ses citations postmodernes de vieilles formes attirent l’attention vers les intentions de l’artiste, par rapport aux formes plus simples des sculptures modernes, par exemple, qui tentent de masquer la présence de l’artiste dans l’expérience visuelle.
Son utilisation de matériaux non traditionnels est ce qui souvent remet en question les interprétations plus classiques de la forme humaine. Les matériaux récurrents comprennent les miroirs, les chaînes, la fourrure, les cheveux et le cristal. Le premier essai d’incorporation de ces matériaux tenait plus de l’expérience scientifique que de l’inspiration artistique divine. « J’avais besoin de laisser le visiteur voir un objet caché dans une boîte, explique Altmejd. J’ai utilisé le miroir comme un genre de périscope qui permettrait au visiteur de le voir. Dans mes créations ultérieures, les miroirs étaient là non seulement pour des raisons pratiques, mais aussi pour donner un effet visuel, grâce à leur capacité de fragmenter les choses, comme un kaléidoscope, en incorporant le spectateur dans la sculpture par la réflexion. » D’autres objets, comme les chaînes dorées, ont fait partie de son lexique visuel de la même façon. En jouant avec ces objets, Altmejd leur donne une signification artistique. Les miroirs, par exemple, ont commencé à refléter littéralement les visiteurs et représentaient aussi le signifiant freudien classique cher à Altmejd, le « mystérieux » : le double soi, l’autre version de soi-même.
Nature morte, still life
Pour Altmejd, le contraste est la clé de l’expression : la beauté a besoin de la bête, la croissance ne va pas sans la putréfaction. « Je crois que les objets existent réellement lorsqu’ils contiennent leur opposé. Un circuit électrique a besoin du positif et du négatif. Le contraste crée une tension génératrice d’énergie, l’objet semble exister plus intensément. »
Il poursuit en disant : « Lorsque je choisis des matériaux, je suis vraiment intéressé par la tension causée par leur combinaison; par exemple, des cristaux de quartz et une carcasse poilue. J’aime le contraste entre la séduction du miroir brillant et le danger de ses angles pointus. J’aime l’opposition entre le monde véritable et celui qui se trouve de l’autre côté du miroir, le réel par opposition au faux. C’est la même chose pour les références, comme la juxtaposition de la vie et de la mort, le monstre violent décrit dans un état de vulnérabilité, mort et se décomposant dans une pose délicatement efféminée. Ou comment les références à la fantaisie comme les loups-garous, les géants, les cristaux, contrastent avec la réalité physique de la sculpture – cet objet lourd et imposant qui existe dans un espace réel. »
Prenez l’une de ses deux sculptures exposées à la Biennale de Venise, L’index, actuellement installée à l’Art Gallery of Ontario. L’œuvre pose la question de l’indexation scientifique, l’acte de la rigoureuse classification zoologique, en présentant des figures mystiques qui sont des assemblages de divers animaux et humains défiant une telle classification. De la même manière, Altmejd présente les oiseaux, les cristaux et les miroirs, habituellement reliés à la beauté et la féminité, dans des formations grotesques et violentes. L’index (avec un petit signe à Jorge Luis Borges comme le révèle l’artiste) est certainement coupé de ce qu’il « devrait » signifier.
« Je suis véritablement inspiré par la nature, la biologie, la reproduction, la transformation, la croissance des êtres vivants. J’aime utiliser la nature comme modèle artistique, parce que je veux que mon art existe intensément dans ce monde – dans le même espace où j’évolue, non pas dans un espace de représentation dans lequel ce serait seulement ‘à propos de’ quelque chose. Je ne veux pas que mon art soit ‘à propos de’ quelque chose, mais qu’il ‘soit’ quelque chose. »
Les œuvres d’Altmejd ressemblant à de la taxidermie sont certainement similaires, à plusieurs titres, aux objets macabres retrouvés dans les musées des sciences naturelles. « Sa vision est très actuelle, dit Fillmore. Il parle vraiment de choses et d’idées avec lesquelles nous nous débattons. Il illustre un aspect chaotique du monde et son art est une façon de mettre de l’avant des situations comme le clonage, la fabrication des gènes, etc. »
Finalement, le lien entre la nature et son art est fortement imbriqué dans son processus artistique.
« J’aime l’idée de pouvoir travailler à jamais à une sculpture, dit Altmejd, y ajoutant des couches, perçant des trous, fabriquant de minuscules mondes dans ces trous. Je vois donc la sculpture qui fonctionne comme la nature, en constante transformation. Une œuvre ne semble jamais complète, mais jamais incomplète non plus.
« Je débute habituellement avec une idée vague et générale, mais ayant des idées très claires sur les détails. Je suis très stimulé par la combinaison des matériaux, des couleurs, l’aile d’une libellule, des orifices, comment le fil peut servir à créer des formes tridimensionnelles… des créations petites et délicates. C’est le besoin de contempler l’existence de ces petits détails qui me stimule à commencer une sculpture. La sculpture en soi est un prétexte à l’exploration de ces petites choses. Le procédé de création d’une sculpture est très organique. Chaque étape appelle la suivante. À la fin, la sculpture qui émerge est très différente de ce que j’espérais. J’aime l’idée que mon art se transforme naturellement. J’aime l’histoire, l’accumulation de couches. Je crois que l’histoire enrichit les objets. En vieillissant, ma pratique accumulera les couches, les idées et les matériaux. Elle aura de plus en plus de bagage et d’histoire. »
L’évolution de la figure humaine : Analyse de The Index et The Giant 2
Tom Werle |
Le travail de David Altmejd se caractérise par de riches et diverses références, notamment à l’histoire de l’art et à la littérature, et présente de multiples visages. On y retrouve toutefois certaines thématiques récurrentes : l’évolution de la figure humaine et ses transformations; la place qu’occupe l’être à l’époque des manipulations génétiques et des modifications du vivant.
Partant de l’ensemble de son œuvre, nous avons choisi de retenir The Index et The Giant 2, toutes deux présentées et installées par l’artiste en 2007 dans le pavillon canadien de la Biennale d’art contemporain de Venise.
The Index : de grandes structures métalliques portant des plates-formes d’acier, un arbre sculpté, des oiseaux, de la mousse, des champignons noirs, des plantes synthétiques, d’autres oiseaux, des fils, des chaînes passant d’objet en objet, des écureuils, un autre arbre, des miroirs, des cristaux, une passerelle d’acier, un homme à tête d’oiseau qui nous observe. C’est ainsi que The Index s’offre au regard : à l’image d’un cabinet de curiosité, l’œuvre d’Altmejd est une succession d’objets disparates, une mise en scène d’éléments naturels et fabriqués, installés sur des tablettes leurs servant de présentoir.
The Index est une sculpture : le spectateur qui l’observe peut circuler, tourner autour, mais il n’y pénètre jamais – les plateaux blancs soutenant l’installation marquant une frontière. Seul le regard peut s’immiscer dans les cavités, les creux, les interstices, passer d’éléments en éléments; le corps, lui, n’entre jamais dans l’espace de cet étonnant jardin clos. Altmejd a conçu son œuvre comme un architecte, créant un espace dans l’espace d’exposition, et faisant des éléments qui la composent les nouveaux habitants des lieux.
The Giant 2 est une imposante sculpture, un corps démesuréadossé au mur, assis, le bras reposant sur le genou, dans une position marquant le repos. Ce corps nu est éventré; la tête, le torse, les cuisses, les bras du géant sont percés, troués, formant ainsi de larges cavités dans lesquelles viennent se glisser toutes sortes d’animaux et objets. Ces plaies béantes laissent voir la structure interne du colosse. À la surface persistent encore des bouts de peau et de poils, mais l’intérieur n’est plus tout à fait humain : de la mousse et des plantes envahissent les cavités, des miroirs émergent de ses membres qui, à certains endroits, semblent se cristalliser. Des animaux – oiseaux et écureuils naturalisés – viennent nicher dans ce corps devenu habitat, biotope improbable faisant perdurer la vie par delà le repos mortuaire du héros.
La chair ne se désagrège pas, elle ne pourrit pas, elle se cristallise et fait entrer le corps dans une nouvelle temporalité, celle du mythe, de la rémanence, qui survient à la mort du héros, l’inscrivant dans un perpétuel renouveau et dans le temps cyclique de l’aion.
L’évolution de la figure humaine, l’hybridation du naturel et du technologique n’amènent pas Altmejd à la représentation d’un homme cybernétique – un robot abritant une âme – , elles le conduisent bien plus vers une épiphanie de l’« homme nature », vers la représentation d’un homme inscrit dans un tout et dont la lente obsolescence mène à la réapparition de son animalité. |
La magie de théâtre pour Buissonneau
Marie Labrecque |
Son caractère impétueux est légendaire, mais Paul Buissonneau est avant tout une figure incontournable du théâtre québécois. L’École nationale de théâtre (ENT) lui remettait récemment le Prix Gascon-Thomas pour souligner à juste titre la contribution « exceptionnelle à l’épanouissement du théâtre » de ce metteur en scène, auteur, acteur et cofondateur du Théâtre de Quat’Sous.
Un mois après la cérémonie au Monument-National (la salle où il a incidemment fait ses débuts montréalais aux côtés d’Édith Piaf, alors qu’il était membre des Compagnons de la chanson), l’artiste s’avouait très touché par l’intérêt que lui ont porté les étudiants de l’ENT. Issus d’une génération qui ne le connaît que de réputation, ces jeunes ont bien accueilli son discours axé sur l’importance de la passion. « Je leur ai dit d’essayer de donner tout ce qu’ils peuvent au théâtre, parce que c’est un art toujours fragile, et que s’ils n’avaient pas la passion, il devaient changer de job. Sans passion, moi je pense que je n’aurais jamais fait ce que j’ai fait. »
Né dans un quartier populaire parisien, où le théâtre n’était guère accessible, Paul Buissonneau a toujours eu à cœur d’encourager la relève. Un engagement qui a commencé tôt. En 1952, la Ville de Montréal lui confie la direction artistique de la Roulotte. De ce théâtre ambulant en plein air, il fera une véritable institution, qui dure encore aujourd’hui. Pendant trois décennies, il y divertit les enfants grâce à l’adaptation inventive de contes de fées. Habile à détecter le talent (« j’ai beaucoup d’instinct; c’est ce qui m’a fait réussir dans tout ce que j’ai entrepris »), le metteur en scène donne aussi sa chance à moult jeunes acteurs débutants. La Roulotte aura été une véritable école pour des générations d’artistes qui marqueront la scène québécoise : les Jean-Louis Millette, Gabriel Sabourin, Gabriel Arcand, Clémence Desrochers, Yvon Deschamps, Robert Charlebois... « Je les brassais ! se rappelle-t-il. J’exigeais d’eux ce que je n’aurais exigé de professionnels. »
Paul Buissonneau a aussi mis en scène de nombreux spectacles dans différentes écoles de théâtre. Une formation pratique plutôt qu’académique. « Moi, le cours, la parlotte, j’y crois pas ! tranche-t-il. C’est sur le plateau que les étudiants comprennent. Je n’ai pas cherché à jouer les professeurs. Le théâtre, c’est la vie. On ne peut pas l’enseigner autrement. » S’il n’a pas la prétention d’être un pédagogue, il pense toutefois avoir laissé au moins une chose à ces comédiens en herbe : un exemple de travail acharné. Le créateur octogénaire était d’ailleurs toujours à pied d’œuvre l’année dernière. Mais des ennuis de santé ont ralenti son activité.
Si le théâtre aura été si important pour Paul Buissonneau, c’est peut-être parce qu’il n’a pas été très heureux dans sa jeunesse, estime-t-il. « Transformer les choses, les êtres, transformer tout ce qu’on veut, c’est de la magie ! Avec le théâtre, il y avait de quoi refaire mon monde ! J’ai vécu dans un rêve qui était aussi une réalité, puisque je l’avais sur les épaules. C’est formidable. » |
David Altmejd présentera ses oeuvres :
» Galerie de l’UQAM (Montréal), février
» Galerie Xavier Hufkens (Bruxelles), avril
Pour plus d'information sur le Prix Sobey, visiter www.artgalleryofnovascotia.ca. L'exposition gagnante de l'année prochaine sera présentée au Musée d’art contemporain a Montréal.
[Traduit par Michelle Bachand] English Version... | |