Éditorial Par Wah Keung Chan
/ 3 octobre 2007
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Le langage universel de la musique
a toujours été un réconfort, particulièrement dans les moments de
tristesse. Lorsqu’un grand musicien s’éteint, les mélomanes sont
éplorés. Dernièrement, les mélomanes ont été gravement éprouvés.
Le 6 septembre, le monde apprenait
la disparition du légendaire ténor Luciano Pavarotti. Seulement une
semaine plus tard, le 14 septembre, le baryton canadien Robert Savoie
s’éteignait subitement, victime d’une crise cardiaque, à l’âge
de 80 ans. On se souviendra surtout de Pavarotti pour sa voix et il
laisse un immense catalogue d’enregistrements. Les manifestations
de chagrin venues de toutes parts montrent à quel point un homme doué
d’une voix merveilleuse jumelée à une musicalité innée peut toucher
profondément les cœurs. Dans ce numéro, Norman Lebrecht jette un
regard sur l’héritage de Pavarotti.
Robert Savoie a fait sa marque
comme l’un des plus grands barytons canadiens durant les années 1950
à 1970, s’illustrant sur les scènes tant canadiennes que du monde
entier. Comme Richard Turp le rappelle justement dans son éloge funèbre
(publié dans ses pages), la voix chaude et ensoleillée de Savoie,
chantée ou parlée, était reconnaissable entre toutes. Dans les années
1970, Savoie commença une nouvelle carrière comme infatigable porte-parole
et administrateur des arts, aidant à lancer d’importantes institutions
canadiennes comme le Festival de musique de Lachine qui vient de terminer
sa 33e édition et, il y a 27 ans, l’Opéra de Montréal et l’Orchestre
Métropolitain du Grand Montréal. Bien qu’il ait laissé peu d’enregistrements,
la voix de Savoie continuera de vivre dans celle de ses élèves, dont
le baryton Gaétan Laperrière.
L’héritage des musiciens disparus
depuis longtemps est souvent célébré à l’occasion d’anniversaires.
René Bricault rend hommage à Claude Vivier dans le premier d’une
série d’articles qui nous mènera jusqu’au 25e anniversaire de
la mort de ce compositeur canadien et Stéphane Villemin poursuit notre
série à la mémoire de Glenn Gould.
Die Schöne Müllerin de
Franz Schubert est peut-être le plus grand cycle de mélodies jamais
écrit. Richard Turp se penche sur l’histoire de l’œuvre et son
inspiration. Dans le Coin des musiciens, Caroline Louis apporte sa contribution
à notre série sur la santé des musiciens dans une présentation de
la méthode Feldenkrais.
Comme d’habitude, consultez nos
sections Jazz, Musique du monde et Critiques ainsi que notre calendrier
musical complet pour Montréal, Québec et Ottawa-Gatineau ainsi que
pour la radio et la télé.
Nous désirons également informer
nos lecteurs d’un changement important dans la distribution de La
Scena Musicale. En septembre 2007, La Scène Musicale a lancé une grande
campagne d’abonnements en vue de diversifier ses sources de financement
et de pouvoir continuer d’améliorer les services, déjà salués
par plusieurs prix, qu’elle rend aux lecteurs ainsi qu’à la communauté
de la musique et des arts. Cela signifie que la plupart des exemplaires
seront livrés directement à certains foyers pour encourager les abonnements.
Pour poursuivre notre mission de promotion et d’éducation en musique
et dans les arts, une partie des exemplaires continueront d’être
distribués dans les écoles de musique et d’art et à des endroits
clés pour rejoindre les musiciens et les étudiants en musique. Dans
les faits, cela veut dire que la plupart des exemplaires de LSM s’envoleront
dès la première semaine de chaque mois; les exemplaires restants seront
disponibles dans les kiosques de quartier. Nous vous invitons à continuer
de nous appuyer en vous abonnant pour être assuré de ne pas manquer
votre numéro mensuel de LSM. Les abonnés peuvent profiter de réductions
sur le prix de billets et de voyages et nous cherchons à établir d’autres
partenariats pour offrir toujours plus d’avantages.
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