Notes Par/by Réjean Beaucage & Michael Vincent
/ March 31, 2007
dutoit à philadelphie
L’ancien directeur musical de l’OSM
(1977-2002), maintenant âgé de 70 ans, vient d’accepter les postes
de chef et conseiller artistique de l’Orchestre de Philadelphie. Dutoit,
qui prend la succession de Christophe Eschenbach, dirige déjà les
concerts d’été de l’orchestre à Saratoga depuis le début des
années 90. Le nouveau chef, dont le contrat débute à l’automne
2008 pour une période de 4 ans, ne dirigera l’orchestre que huit
semaines durant la saison régulière, mais poursuivra son engagement
estival et ira aussi sur la route avec ses musiciens. Sa mise sous contrat
est présentée dans les médias locaux comme un intérim.
1er forum du rcmn
Le Réseau canadien pour les musiques
nouvelles (RCMN - Canadian New Music Network [CNMN]), qui s’est mis
en place à l’automne 2005 et dont le président est le compositeur
Tim Brady, tenait les 10 et 11 février derniers à Winnipeg un premier
forum de réseautage sous le thème « Musiques nouvelles et médias:
se faire comprendre ». L’événement était coprésenté par la société
de concerts Groundswell et l’Orchestre symphonique de Winnipeg (dont
le drecteur musical, Alexander Mickelthwate, a présenté le New Music
Festival [sept concerts] comme le plus grand des Amériques, ce qui
a provoqué quelques réactions de la part de la délégation montréalaise
!).
À une époque où le marché
du disque classique est chambranlant, alors que la boîte de Pandore
de l’Internet commence à peine à s’ouvrir et que la CBC annonce
des changements analogues à ceux qui ont présidé à la naissance
d’Espace musique (et qui furent assez mal reçus, c’est le moins
que l’on puisse dire, par la communauté des intervenants en nouvelles
musiques), les artistes, ensembles, orchestres, compagnies de production,
compagnies de disques, professeurs de musique, représentants des médias
spécialisés, et musicologues membres du RCMN avaient certes des points
de vue à échanger !
La question du virage vers
Internet a été au cœur des débats, de plus en plus d’amateurs
de musique se tournant vers « la machine » pour satisfaire leur soif
de nouveauté. Mais la question est plus difficile à régler pour les
ensembles de musique contemporaine, par exemple (qui doivent rémunérer
les musiciens, pour l’interprétation ou la reproduction, selon des
tarifs syndicaux), que pour les électroacousticiens, qui peuvent mettre
leur musique en ligne sitôt terminée.
Bref, ce premier forum du
RCMN a soulevé plusieurs questions et suscité de nombreuses discussions
et pistes de solution pour faire face adéquatement aux problèmes auxquels
sont confrontés les intervenants en nouvelles musiques. Un très bon
début, donc, et une démarche à poursuive !
ennio a son oscar
Après avoir été mis en nomination
à cinq reprises (1965 : Days of Heaven ; 1987 : The Mission
; 1988 : The Untouchables ; 1992 :Bugsy ; 2001 : Malena)
sans jamais remporter la précieuse statuette, le compositeur italien
Ennio Morricone, auteur de plus de 400 musiques de film, a vu son travail
honoré par un Oscar hommage
lors de la 79e soirée de remise de prix de la célèbre
Academy of Motion Picture Arts and Sciences. En plus de ses très
nombreuses musiques pour le cinéma, dont certaines ont littéralement
révolutionné le genre (on pense par exemple à ses collaborations
avec Sergio Leone pour l’invention du western-spaghetti), Morricone
a composé de nombreuses musiques de concert. On le trouve aussi entre
1967 et 1975 au sein d’un drôle d’ensemble, baptisé Gruppo di
Improvisazione Nuova Consonanza, dans lequel il jouait de la trompette
(ses collègues étaient : John Heinemann (trombone, violoncelle) ;
Giovanni Piazza (cor) ; Jesus Villa Rojo (clarinette) ; Roland Kayn (orgue
Hammond, vibraphone) ; Frederik Rzewski (piano) ; Franco Evangelisti
(piano) ; Walter Branchi (contrebasse) ; Mario Bertoncini (batterie,
piano) ; Egisto Macchi (batterie, célesta). Cet ensemble, avec lequel
Morricone a pratiqué une musique passablement expérimentale, a bien
sa place dans la biographie d’un compositeur qui a fait preuve à
plus d’une occasion d’une imagination impressionnante en matière
d’orchestration. Les curieux pourront trouver au moins un disque compact
qui témoigne de cette période (Edition RZ 1009). Quand à ses musiques
pour le cinéma, elles sont bien sûr disponibles sur des dizaines de
disques.
auditions nationales
La date limite pour s’inscrire aux
auditions des Jeunes ambassadeurs lyriques est le 16 mars. Les auditions
se tiendront les 4 et 5 avril au Royal Music Conservatory de Toronto,
les 6 et 7 à la faculté de musique de l’Université de Montréal,
et le 9 à Vancouver (endroit non-déterminé). Les auditions sont ouvertes
à tous les chanteurs canadiens ou immigrants reçus qui sont nés entre
le 16 mars 1972 et le 16 mars 1989. Les participants auditionneront
simultanément pour le Concours international Klaudia Taev (Estonie),
le Internationaler Hans Gabor Belvedere Gesangswettbewerb-Wien (Autriche),
le Concorso Internazionale per Cantanti Lirici Spazio Musica (Italie),
le Concours International de Chant de Marmande (France), le Concorso
Internazionale per Cantanti Lirici Citta di Alcamo (Italie) et le Concours
International Duo Chant-Piano Nadia et Lili Boulanger (France). Pour
connaître le règlement et les modalités d’inscription, veuillez
contacter le Théâtre Lyrichorégra 20 au 514.684.7287 ou consultez
le site Internet www.westisland.ca/lyriquejal.
measha signe chez dgg
Le 18 février dernier, la soprano Measha
Brueggergosman remportait à Halifax un East Coast Music Award,
dans la catégorie « Meilleur enregistrement classique », pour son
plus récent disque, « Extase », sur lequel elle chante en compagnie
de l’Orchestre Symphonique de Québec dirigé par Yoav Talmi (CBC).
Notons que l’album est aussi en lice pour le prix Juno “Album classique
de l’année”, qui sera remis le 1er avril. Un succès qui pourrait
fort bien en entraîner d’autres, puisque la chanteuse vient de signer
un contrat avec Deutsche Grammophone ! Son premier disque pour la vénérable
maison allemande contiendra des pièces de Bolcom, Schoenberg et Satie ;
elle l’enregistrera avec le BBC Symphony Orchestra dirigé par Daid
Robertson, et avec William Bolcom lui-même, au piano.
Plagiarism shocks music
woRLD
Little-known yet critically acclaimed
British pianist Joyce Hatto, who died last year at age 77, has been
accused of plagiarizing recordings from other pianists and releasing
them as her own work. The authenticity of over 100 recordings produced
by her husband’s recording company is now being put into serious question.
The hoax was first uncovered after
a critic at Gramophone magazine stumbled upon an inconsistency
shown in his computer’s iTunes audio program. A Hatto recording of
Liszt’s 12 Transcendental Studies was identified as being performed
by a pianist named Lászlo Simon. After probing deeper, the critic compared
the two recordings and was shocked to find them identical.
Pristine Audio, an expert audio
company, was hired to investigate more of Hatto’s recordings. So far
their analyses have proven that seven recordings were stolen from other
pianists. Many had been disguised using subtle changes in EQ and significant
tempo variations.
At press time, Gramophone
published a letter from Hatto’s husband, William Barrington-Coupe,
acknowledging his role in the plagiarism. Barrington-Coupe claims
only to have involved himself in his wife’s wrongdoings because he
wanted to give her career “the illusion of a great end.”
James Inverne, the editor of
Gramophone who led the investigation, told the Telegraph, “It’s
just the most amazing scandal in the polite world of classical music.”
MV
LSM Subscriber contest
Free ticket offer to Jazz and Rafale:
Six pairs of tickets are offered by Jazz Services to the first six subscribers
who phone the offices of La Scena Musicale (514.948-2520). See page
26 for concert info. |
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