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La Scena Musicale - Vol. 12, No. 4 January 2007

Mozart 250: Sélection du mois

Par/by Isabelle Picard & W.S. Habington / January 4, 2007


Fantasias & Rondos

Fantaisies K. 397, 395, 396 (à l’origine pour Violon et piano), Rondos K. 485 et 511, Marche en do maj. K. 408, Prélude et fugue en do maj. K. 394, Kleiner Trauermarsch en do min. K. 354A, Adagio en si min. K. 540, Menuet en do maj. K. 355, Gigue en sol maj. K. 574, Adagio pour harmonica de verre en do maj. K. 356/617A Richard Egarr, pianoforte

Harmonia mundi HMU 907387 (74 min 22 s)

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En cette fin d’année Mozart, voilà un disque très intéressant, au programme original et passionnant, composé de pièces pour clavier peu connues de Mozart. Des œuvres libres qui n’adoptent pas les formes dites «classiques»: rondos, fantaisies, préludes. La première partie de la Fantaisie en ré mineur K. 397 qui débute le programme est pratiquement un avant-goût du romantisme musical à venir. Son caractère improvisé, tout comme celui de la Fantaisie en do majeur K. 395, est étonnant. Le pianoforte Johann Zahler (c. 1805) qu’utilise Richard Egarr offre une grande richesse de timbres. Il est capable de transparence (par exemple dans l’Adagio qui conclut le programme, à l’origine pour harmonica de verre), de légèreté, mais également de beaucoup de puissance. Isabelle Picard

Quatuor K. 370 et 421, Sonate K. 377

Bart Schneemann, hautbois; Rombouts Quartet (Kees Hulsmann, violon; Sayuri Yamagata et Staas Swierstra, alto; Lucia Swarts, violoncelle); Paolo Giacometti, piano

Channel Classics CCS SA 23906 (67 min 08 s)

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Bien sûr, il n’y a qu’un seul quatuor de Mozart avec hautbois (le K. 370, qui ouvre cet enregistrement) et Mozart n’a pas écrit de sonate pour hautbois et piano. Le quintette en ré mineur qui est ici proposé avec hautbois, violon, deux altos et violoncelle est en réalité la transcription par Franz Joseph Rosinack (1748-1823) du Quatuor à cordes en ré mineur K. 421. Et la sonate pour hautbois et piano que Schneemann et Giacometti interprètent est l’arrangement, par Ignace Pleyel, de la Sonate en fa pour violon et piano K. 377. Le résultat est convainquant, surtout dans le cas de la sonate. Si c’est Schneemann qui est mis en vedette sur ce disque, les autres instrumentistes offrent également une belle présence. Le quatuor K. 421, en particulier, est le résultat d’un véritable travail d’ensemble où chacun occupe le même espace. La facilité du hautboïste (qui joue sur une copie d’un instrument de la fin du 18e siècle) est impressionnante, et ce du début à fin de l’enregistrement. Isabelle Picard


The Magic Flute

Lucine Amara (Pamina), Brian Sullivan (Tamino), Roberta Peters (Queen of the Nignt), Jerome Hines (Sarastro), Theodor Uppman (Papageno), Laurel Hurley (Papagena) et autres; Bruno Walter, chef Captation du concert du 3 mars 1956, Metropolitan Opera House

WHRA 6007 (2 CD: 158 min)

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Difficile de donner une «note» à cet enre-gistrement. C’est une question de point de vue: Pour le collectionneur fervent admirateur de Bruno Walter, il s’agit d’un must, alors que pour le mélomane néophyte qui désire une version de La Flûte enchantée, il vaudra mieux se tourner vers autre chose. Cet enregistrement historique, présenté par la Bruno Walter Society, fait entendre le célèbre opéra de Mozart tel qu’il fut capté au Met le 3 mars 1956, chanté en anglais. Cette production soulignait alors le bicentenaire de Mozart (la dernière représentation a eu lieu le 1er mars 1957). Les collectionneurs seront d’autant plus intéressés du fait que cette production d’opéra est la dernière à laquelle Walter ait participé. Vu l’âge vénérable de cet enregistrement public, la qualité sonore est tout à fait correcte. Isabelle Picard


Don Giovanni

Álvarez, Bayo, Ganassi, Bros, Regazzo, López, Moreno, Reiter; Madrid Symphony Orchestra & Chorus/Pérez Stage Director: Lluis Pasqual

Opus Arte 0958 D, (208 min - 2 DVDs)

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Various productions of Don Giovanni have involved some radical, relevance-enhancing time travel with rather mixed results. Here’s one that works. Director Luis Pasqual advances the action to the 1940s in the aftermath of the Spanish Civil War. If war corrupts, internecine conflict corrupts absolutely. Don Giovanni first appears on the stage in the uniform of the winning side. After despatching the Commendatore (with a knife rather than rapier), he proceeds to demobilize himself in the street and sets off to exploit the atmosphere of general sordidness for his own perverse gratification. The entire cast grasps Pasqual’s concept with gusto and Carlos Álvarez in the title role exemplifies their enthusiasm. This performance surpasses by a significant margin his previous portrayal (from Vienna on TDK under Muti) for DVD. The interactive chemistry with Leporello (Lorenz Regazzo) is quickly and menacingly established..

The sets by Ezio Frigerio and vintage motor cars add a dimension of authenticity to the director’s unique scheme. With monumental audacity, he proceeds to turn the whole thing on its head by converting the Don’s party into fancy dress with the revelers costumed in exquisite 18th century finery.

Musically, this is a fine performance but not quite a great one. Conductor Victor Pablo Pérez demonstrates sensitive control of the score. The Donna Anna (Maria Bayo) and Donna Elvira (Sonia Ganassi) sound light-tones in places while Don Ottavio (José Bros) is steadfast. Certain vocal lines are coarsened to imitate the class distinctions of idiomatic Spanish. Regardless, the collective effort produces a successful recreation of Mozart’s Dramma giocoso which can be unreservedly recommended for discriminating admirers of the work. W.S. Habington




Les Radio-concerts d’Espace musique

Le mardi 5 décembre 2006, il y aura 215 ans que Mozart nous a quittés. Toutes les dates étant apparemment bonnes pour le célébrer, Espace musique diffusera à cette occasion, de 20h à 22h, un concert du BBC Philharmonic et des BBC Singers, sous la direction de Gianandrea Noseda, donné le jour même au Bridgewater Hall de Manchester, en Grande-Bretagne. On pourra entendre, entre autres œuvres le Concerto pour clarinette et orchestre en la majeur, K. 622, le Concerto pour piano et orchestre no 27 en si bémol majeur, K. 595, «Laut verkunde unsre Freude», cantate pour 2 ténors, basse, choeur et orchestre de chambre, Ave Verum Corpus, K. 618 et le Requiem, K. 626.


(c) La Scena Musicale