Elektra Par Réjean Beaucage
/ 14 mai 2005
L’Association
pour la création et la recherche électroacoustique au Québec (ACREQ) a surpris
pas mal de monde au début de septembre 2004 en annonçant que la sixième édition
du festival Elektra se tiendrait en mai plutôt qu’en novembre comme les cinq
éditions précédentes.
Cela a forcé une réflexion du côté du Festival de musique actuelle de
Victoriaville (voir p. 30) et a soulevé l’ire des responsables du festival
Mutek, qui favorise aussi la musique électronique et qui se tient, lui, à
Montréal, en mai… « La température, en novembre, explique le directeur
artistique d’Elektra, Alain Thibault, nous empêchait de penser à des activités
pouvant se tenir à l’extérieur, ce qui ne sera plus le cas dorénavant. De plus,
nous tiendrons à l’avenir l’événement durant six jours consécutifs, plutôt que
sur deux week-ends, une formule qui favorisera la venue du public de
l’extérieur de Montréal. »
Certains
observateurs ont été surpris de voir, dans la programmation d’Elektra, la
formation belge Front 242, un combo de rock industriel électronique qui s’est
fait connaître au début des années 1980. Alain Thibault explique : « Il faut
bien comprendre qu’il s’agit de notre soirée-bénéfice. Nous avons chaque année
ce type de concert qui nous permet d’aller chercher un public plus large que
celui qui assiste aux autres événements proposés; cela comporte plusieurs
avantages en offrant une plus grande visibilité à Elektra et à nos
commanditaires. Nous avons d’abord contacté Patrick Codenys, l’un des membres
du groupe, pour un projet interdisciplinaire (Red Sniper – S338) auquel il
travaille avec l’artiste Sud-Africain Kendell Geers. C’est à partir de là que
nous a été proposée la possibilité de présenter Front 242 dans leur unique
concert en Amérique du Nord [14 mai, 21h30, au Métropolis]. »
Si l’ACREQ est
la plus vieille société de concert en Amérique consacrée à la diffusion de la
musique électroacoustique, Elektra se positionne résolument comme un événement
présentant des productions artistiques dans lesquelles la musique et le visuel
vont de paire (un seul concert sera consacré cette année à des oeuvres
électroacoustique sans support viuel). Conférence et table ronde sont au menu.
À surveiller durant cette 6e édition :
Installations
interactives
Les Platinistes
numériques :
Vétroy (2 au 15 mai, Place des Arts – Couloir des pas perdus); Marie Chouinard
et Louis Dufort : Cantique 3 (10 au 14 mai, hall de l’Usine C); Rafael
Lozano-Hemmer : Frequency and Volume (11 au 15 mai, Musée d’art
contemporain de Montréal – Salle Beverly Webster Rolph)
Vidéomusiques
Ryoji Ikeda,
Istvan Kantor, Jean Piché, Khrystell Burlin, Zack Settel, Nicolas Bernier,
Delphine Measroch
(12 mai, 21h, Usine C); D-Fuse / Scanner, UVA, Ali M. Demirel, Servovalve,
Epsilonlab (13 mai, 21 h, Usine C)
Musiques
électroacoustiques en multicanal
Robert
Normandeau, Ambrose Field, Louis Dufort, Ned Bouhalassa, Nicolas Bernier
(14 mai, 18 h, Usine C)
Elektra
6: 10 au 15 mai 2005 – http://www.elektrafestival.ca
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