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La Scena Musicale - Vol. 10, No. 1

Nouveautés Studio 451

Par Réjean Beaucage / 9 septembre 2004


Un nouveau studio d'enregistrement à Montréal

La naissance d'un studio d'enregistrement professionnel est un événement à souligner. Même s'il s'agit, comme dans le cas qui nous occupe, d'une renaissance. Par ici pour une petite visite guidée du Studio 451.

On procédait le 15 juillet dernier à l'ouverture d'un nouveau studio d'enregistrement professionnel situé dans l'arrondissement Verdun à Montréal. Il s'agit en fait de la réouverture d'un studio qui a été actif du début des années 1990 au début des années 2000 sous le nom de Studio Star. De nombreux artistes de musique populaire y ont défilé, parmi lesquels on compte Robert Charlebois, Éric Lapointe, Daniel Lavoie, Bruno Pelletier, Roch Voisine et même... Charles Trenet ! Le précédent directeur ayant mis la clé dans la porte au début de 2003, le studio était laissé à lui-même et le propriétaire de l'immeuble qui l'abrite (une ancienne caisse populaire) cherchait de nouveaux occupants. C'est alors qu'entrent en scène la nouvelle équipe, décidée à ne pas laisser l'endroit changer une nouvelle fois de vocation.

Les deux nouveaux directeurs du studio, Alain et Martin Avon, respectivement guitariste et bassiste, ont été membres au début des années 1990 du groupe rock Imaginary Steps, une formation qui a écumé les salles de spectacle montréalaises et qui a produit un disque compact. Ils connaissent donc de l'intérieur les besoins des musiciens quand arrive l'étape cruciale de l'enregistrement. Le responsable des communications du studio, Jean-Philippe Alepins, est aussi chanteur et forme avec eux le groupe Session 451, qui pourrait bien offrir le premier enregistrement à sortir du nouveau studio et nous présenter ainsi un exemple de ses capacités. Marcus Paquin, chef ingénieur, complète l'équipe et représente la « faction jazz » du studio. Il détient une maîtrise en enregistrement audio de l'Université McGill et possède une bonne expérience en masterisation.

Bien qu'ils aient des expériences personnelles les rattachant surtout aux courants musicaux jazz et rock, les membres de l'équipe du Studio 451 sont évidemment ouverts à travailler avec tout le monde, et l'espace qu'ils occupent leur en offre en effet la possibilité. Avec ses huit chambres insonorisées et climatisées (dont une grande pièce au plafond de 20 pieds, pour les enregistrements en direct), l'endroit peut accueillir pratiquement n'importe quelle configuration de petit ensemble, acoustique ou électrique. Et l'équipement est à l'avenant : le plus récent Pro Tools HD3-accel de Digidesign à 32 pistes I/O, une console AMEK 56 pistes équipée de pre-amps Neve, et une ribambelle de gadgets des meilleures marques (Akai, AKG, Altec, Korg, Lexicon, Mesa Boogie, Neumann, Roland, Sennheiser, etc.). Bref, tout ce qu'il faut pour de longues heures de plaisir ! De plus, entre les sessions, il est possible de relaxer sur la terrasse. Le studio se classe selon ses directeurs dans le top 5 des studios québécois. Tout ça, à deux minutes d'une station de métro !

Avis aux intéressés, la nouvelle équipe cherche des organismes artistiques pour occuper les deuxième et troisième étages de l'immeuble, afin de former un véritable complexe d'organismes oeuvrant dans différents domaines du secteur de la musique. Les visiteurs sont les bienvenus, sur rendez-vous, de 9 h à 19 h tous les jours.

Studio 451, 451, rue de L'Église, Montréal 514 766.4510 infostudio451@yahoo.ca

Nouveau chez SONY: le Hi-MiniDisc

Le lecteur/enregistreur de MiniDisc est certainement ce que l'on a inventé de mieux pour remplacer la cassette audio. Numérique (aucun bruit de fond ne s'ajoutant à l'enregistrement), hautement portatif (plus compact que les « anciens » baladeurs à cassette et plus petit que n'importe quel lecteur de CD) et chaque enregistrement pouvant atteindre une durée approximative de 5 heures (avec un disque de 80 minutes en fonction LP4), le produit semblait difficile à améliorer.

C'est pourtant ce que SONY a décidé d'entreprendre, sans doute afin de concurrencer le marché des lecteurs numériques de format MP3 (la compagnie a tout de même attaqué aussi ce créneau à la fin de l'été avec son Network Walkman de 256 Mo, une autre histoire). Pari gagné ? Oui et non...

Le nouveau format Hi-MD multiplie par six la durée d'enregistrement, un Hi-MD pouvant emmagasiner jusqu'à 34 heures de musique lors d'un enregistrement analogique (le MD offre un maximum de 5 heures 20 minutes). De plus, s'il est branché directement à l'ordinateur, le Hi-MD atteint une capacité de 45 heures ! Cependant, les utilisateurs d'ordinateurs Macintosh, comme votre humble serviteur, déchanteront rapidement en apercevant sur l'emballage du Hi-MD walkman les très très petits caractères qui leur apprendront que le logiciel SonicStage, qui permet le transfert de données « 100 fois plus rapidement que la vitesse de lecture d'un ordinateur » (selon la publicité), ne fonctionne pas sur Macintosh... Bon, on se calme... Il reste possible d'utiliser le Hi-MD pour le stockage de données informatiques (textes, images, etc.) même avec un Macintosh, en utilisant un câble USB (fourni), l'ordinateur reconnaissant alors le lecteur/enregistreur comme une unité de stockage externe d'une capacité de 1 Go. Cependant, la vitesse n'a strictement rien de comparable à celle que je viens d'évoquer, qui reste un avantage réservé aux utilisateurs d'ordinateurs IBM ou compatibles, qui ont la possibilité d'installer le logiciel SonicStage.

Un léger inconvénient pourrait indisposer les amateurs d'enregistrements effectués à l'extérieur, avec un micro : il est recommandé d'utiliser l'adaptateur secteur pour les enregistrements en mode Hi-MD, « en raison de la grande consommation nécessaire à l'enregistrement d'un disque Hi-MD de 1 Go » (dixit le manuel d'utilisation). Par contre, l'appareil étant rétrocompatible, il permet l'écoute des MD standards et l'enregistrement en modes pouvant être lus par les appareils de la génération précédente.

Les nouveaux lecteurs sont munis d'un égalisateur à six bandes et d'une fonction virtual surround qui permettent de modifier la qualité sonore lors de la lecture (notons par ailleurs que les mini-écouteurs fournis avec ces lecteurs sont d'une qualité étonnante, principalement en ce qui concerne le rendu des basses, généralement défaillant sur ce type d'écouteurs). Une fonction de recherche permettant de grouper les pistes par titre ou nom d'artiste a également été ajoutée, ce qui peut s'avérer fort utile lorsque l'on se balade en ayant en poche une discothèque qui ne pèse que 103 grammes, mais contient 45 heures de musique !

Alors, pari gagné ? Pour les utilisateurs IBM et compatibles, sans doute, mais ceux qui préfèrent Macintosh sont encore une fois pénalisés pour ce choix... Il ne reste plus qu'à espérer que SONY se penchera maintenant sur la pénétration du marché domestique avec des lecteurs/enregistreurs Hi-MD qui puissent se brancher à la bonne vieille chaîne stéréo.

Modèle testé : MD Walkman Mz-NHF800 avec syntoniseur numérique AM/FM, 400 $

www.fr.sonystyle.ca/himd


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