Today's Classical Music Video

Saturday, January 16, 2010

Vaclav Talich conducts Dvorak


One of the joys of collecting records was learning about great conductors and how different their orchestras sounded from each other. Without looking at the record jacket I could tell which was the Berlin Philharmonic, the Vienna Philharmonic, the Czech Philharmonic and so forth. That is simply not possible today when orchestras all over the world aspire to pretty much the same sound.

The Czech Philharmonic is a particularly interesting case, especially during its years under Vaclav Talich. We have their audio recordings of the major works of Dvorak and Smetana and we have to wonder if that is the sound these composers had in mind. The sound of the clarinets is unique and unforgettable. In this video of Dvorak's Slavonic Dance Op. 72, No. 7 made in 1955, listen for the clarinets at about the 1:27 mark. The Czech clarinets sound like folk instruments, with a joyous, outdoor quality. A lot of vibrato is used and the sound of the instrument is worlds removed from the highly cultured " straight" sound preferred today.

Vaclav Talich (1883-1961) was concertmaster of the Berlin Philharmonic early in his career, at a time when Artur Nikisch was the conductor. With encouragement from Nikisch he began a career as a conductor and soon became a leading musical figure in his native Czechoslovakia. He was chief conductor of the Czech Philharmonic from 1919 until 1941. His career was all but destroyed by first the Nazis and then the communists but he regained some of his former stature in the 1950s. This video was made after he had given up public concerts. By all accounts he was extraordinarily economical with his movements throughout his career. But close your eyes and you will realize that those tiny gestures got extraordinary results. This is an exciting performance but full of the most detailed and subtle phrasing.

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L’une des joies que ressentent les collectionneurs de disques, c’est d’apprendre à reconnaître les grands chefs d’orchestre et les sonorités différentes que produit chaque formation. Sans même regarder la pochette, je pouvais distinguer les orchestres philharmoniques de Berlin, de Vienne ou de Tchécoslovaquie des autres. C’est moins vrai de nos jours, car tous les orchestres cherchent à produire plus ou moins le même son.  

La Philharmonie tchèque est particulièrement intéressante à cet égard, surtout à l’époque où Vaclav Talich en était le chef. À écouter les enregistrements des grandes œuvres de Dvorak et de Smetana, on peut se demander s’ils correspondent aux volontés des compositeurs. Les clarinettes produisent des sons particulièrement frappants. Dans ce vidéoclip de la Danse slave, opus 70, n7 de Dvorak, soyez à l’affût des clarinettes vers 1:27. On dirait des instruments folkloriques, avec leur son joyeux et claironnant. On entend beaucoup de vibrato, ce qui contraste énormément avec le son plus « lisse » et raffiné qu’on privilégie de nos jours.  

Vaclav Talich (1883-1961) fut premier violon à la Philharmonie de Berlin au début de sa carrière, sous son chef Artur Nikisch. C’est ce dernier qui l’a encouragé à prendre la baguette. Il est rapidement devenu une célébrité dans le monde de la musique de son pays natal, la Tchécoslovaquie. Chef titulaire de la Philharmonie tchèque de 1919 à 1941, il connait des revers sous les Nazis, puis les communistes, mais sa carrière reprend son envol dans les années 1950. Le vidéoclip a été filmé après qu’il eût renoncé à donner des performances publiques. Il semble que sa gestuelle était toujours aussi sobre, mais en fermant les yeux, on se rend compte que ces mouvements minimes produisent d’extraordinaires résultats. C’est une performance électrisante, mais dont le phrasé demeure d’une subtilité extrême dans tous les détails.

- Paul E. Robinson; Traduction par Anne Stevens

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