TOSCA
de Giacomo Puccini
Salle Wilfrid-Pelletier, Place des Arts
30 janvier, 3, 6, 8, 11 février 2010 à 20 h & 13 février 2010 à 14 h
AIMER À MORT
Montréal, 14 décembre 2009 — Il y a 30 ans, l’Opéra de Montréal lançait sa compagnie avec le drame et la passion de Tosca de Giacomo Puccini. Pour souligner ses trente ans d’existence, l’Opéra de Montréal remet à l’affiche l’œuvre de Puccini, ici au sommet de son art, dans une nouvelle production du San Diego Opera. Pour incarner l’histoire tragique de Floria Tosca confrontée à un dilemme insoluble pour sauver la vie de son amant, deux chanteurs qui font leurs débuts à la compagnie : la soprano germano-italienne Nicola Beller Carbone incarnera l’intense rôle-titre et le ténor canadien David Pomeroy celui de son amant, le peintre Mario Cavaradossi. À leurs côtés, le baryton-basse américain Greer Grimsley (Barbe-Bleue – 2003) incarnera le sinistre Scarpia, le chef de la police, le baryton-basse canadien Alexandre Sylvestre (L’Étoile – 2005), celui du Sacristain et le baryton-basse canadien Stephen Hegedus, le rôle de Cesare Angelotti.
La production évoluera dans des décors signés par le concepteur français Jean-Pierre Ponnelle, des costumes de Malabar et des éclairages d’Anne-Catherine Simard-Deraspe. La mise en scène a été confiée au Canadien Michael Cavanagh qui signait Turandot (1997), Madame Butterfly (2002) et Roméo et Juliette (2007) pour la compagnie. L’Orchestre Métropolitain et le Chœur de l’Opéra de Montréal seront dirigés par le chef Paul Nadler. Messieurs Cavanagh et Nadler ont d’ailleurs contribué à la réussite de la production de Roméo et Juliette présentée à la compagnie en 2007.
Apéro à l’Opéra
La grande gagnante du projet Apéro à l’Opéra, la soprano Annie Sanschagrin (Crabtree), participera également à la production de Tosca : dans les décors et avec orchestre, elle chantera le grand air Vissi d’arte et le duo du premier acte avec le ténor de la production David Pomeroy lors de la représentation du 13 février 2010 et ce, après la représentation régulière. Apéro à l’Opéra fait l’objet d’une série documentaire de sept épisodes en collaboration avec La Presse Télé et diffusée sur ARTV dès le mardi 26 janvier à 19 h (rediffusion : les samedis à 15 h 30 et dimanches à 9 h et 18 h); cette série présentera toutes les coulisses du projet et le travail des six candidats qui ont suivi une formation intensive de chanteurs d’opéra tout l’automne à l’Opéra de Montréal.
Puccini
Puccini pense à mettre en musique la pièce de Sardou dès 1896, à peine six mois après la première de La bohème, et finit par obtenir l’autorisation de l’auteur qui accepte la suppression d’un acte mais exige le maintien de la fin rapide et violente de l’œuvre. La première représentation fut un échec complet, mais Tosca ralliera très vite le public. Le livret de Giacosa et d’Illica resserre la trame narrative et évacue pratiquement le contexte historico-politique. Il concentre l’action sur l’affrontement entre Tosca, Cavaradossi et Scarpia, véritable moteur du drame. L’intrigue correspond à la mise en place du piège qu’il manigance et qui le mène à la mort avant de se refermer sur Tosca et Mario.
Avec son superbe thème caractéristique, Puccini compose une œuvre forte où le dialogue dramatique prédomine et colle au vérisme par l’expression des passions exposées crûment et ce souci du réalisme. L’atmosphère est sombre (Puccini choisit des tessitures basses et une seule voix féminine) et oppressante, et la fine musique de Puccini ne cède à aucun débordement. Le pivot dramatique de l’œuvre, l’acte II, est l’affrontement à huis clos des trois protagonistes, où Puccini dépeint avec beaucoup d’acuité l’étouffement, le piège qui se referme sur les amants. Avec Tosca, Puccini brille d’efficacité et livre l’émotion, qu’on pense seulement à l’air de lamentation du deuxième acte où Tosca chante sa douleur (Vissi d’arte, vissi d’amore), et celui de désespoir de Cavaradossi au début du troisième acte (E lucevan le stelle).
Parmi les plus célèbres cantatrices qui ont interprété le rôle de Tosca, une place particulière doit être réservée à Maria Callas qui y débuta le 27 août 1942, et acheva sa carrière scénique par ce rôle fétiche, le 5 juin 1965. Elle est considérée comme la « Tosca du siècle ».
T O S C A
de GIACOMO PUCCINI
A R G U M E N T
La cantatrice Floria Tosca est la maîtresse du peintre Mario Cavaradossi, qui vient d'aider son ami Angelotti à fuir Rome. Le chef de la police, Scarpia, joue sur la jalousie de Tosca pour piéger Cavaradossi. On annonce la victoire de Napoléon à Marengo. Cavaradossi est arrêté et Scarpia exerce un odieux chantage sur Tosca : qu'elle cède et son amant sera sauvé. Tosca accepte et Scarpia donne l'ordre qu'on simule l'exécution de Cavaradossi. Discrètement, il donne un contre-ordre, puis signe le sauf-conduit des deux amants. Lorsqu'il s'approche de Tosca, cette dernière le poignarde. Elle se précipite au château Saint-Ange et rassure son amant : I'exécution ne sera qu'un simulacre. Mais Mario est fusillé et c'est un cadavre criblé de balles que Tosca retrouve. La mort de Scarpia est découverte. Tosca enjambe le parapet et se jette dans le vide.
Opéra : Puccini – Tosca | 30 janvier, 3, 6, 8, 11 février 2010 à 20 h & 13 février 2010 à 14 h
Genre : Drame tragique
Structure : En trois actes
Langue : En italien avec surtitres français et anglais
Livret : Giuseppe Giacosa et Luigi Illica (d’après la pièce de Victorien Sardou)
Création : Rome, Teatro Costanzi, le 14 janvier 1900
Production : San Diego Opera
Dernière production à la compagnie : mars 2002
DISTRIBUTION
Floria Tosca
Nicola Beller Carbone, soprano (Allemagne)
Directrice artistique du Piccolo Teatro Sant’Andrea et membre de Le Arti Orafe Academy de Lucques, Nicola Beller Carbone étudie d’abord l’art dramatique avant de se tourner vers le chant. Parmi ses engagements des dernières saisons, on remarque le rôle-titre de Salome à l’Aalto Theater d’Essen, au Deutsches Nationaltheater de Weimar, au Teatro Regio de Turin et au Grand Théâtre de Genève ; le rôle-titre dans Tosca au Staatstheater de Darmstadt, à l’Opéra de Nice, à l’Opéra de Nantes et à l’Opéra National de Grèce ; Marie (Wozzeck) à l’Aalto Theater d’Essen ; Jenny (Rise and Fall of the City of Mahagonny) et Santuzza (Cavalleria rusticana) au Deutsche Oper de Berlin. Débuts à l’OdM.
Cavaradossi
David Pomeroy, ténor (Canada)
Doté d’une riche voix de ténor et de notes aiguës sensationnelles, David Pomeroy a attiré l’attention des directeurs artistiques partout à travers le monde. Ses engagements récents lui ont permis d’aborder Ladislov (Les deux veuves) au Edinburgh Festival en Écosse, Pinkerton (Madame Butterfly) à l’Opera Theatre de St. Louis et au Michigan Opera Theatre, Ruggero (La Rondine) aussi au Michigan Opera Theatre, Skuratov (De la maison des morts) à la Canadian Opera Company, le Duc de Mantoue (Rigoletto) au Calgary Opera et Don José (Carmen) au Vancouver Opera. Il a aussi chanté avec la plupart des orchestres et sociétés chorales d’importance au Canada, en plus de participer à des enregistrements pour la compagnie Centrediscs. Dernière présence à l’OdM : Débuts à l’OdM.
Scarpia
Greer Grimsley, baryton-basse (États-Unis)
Greer Grimsley est reconnu à travers le monde pour ses dons remarquables de chanteur et d’acteur, en plus d’être un chef de file parmi les interprètes du répertoire wagnérien. Il a fait ses débuts au Metropolitan Opera dans le rôle du Capitaine Balstrode (Peter Grimes) pour ensuite y interpréter Escamillo (Carmen), Jokanaan (Salomé), Scarpia (Tosca), Telramund (Lohengrin) et Amfortas (Parsifal). Il a d’abord retenu l’attention internationale dans Escamillo (La tragédie de Carmen) partout à travers le monde. Parmi ses plus récentes apparitions sur scène on remarque Don Pizzarro (Fidelio) avec l’Opera Company of Philadelphia, le Portland Opera et l’Opéra National Portugais, ainsi que Scarpia (Tosca) avec le San Diego Opera. Dernière présence à l’OdM : Le château de Barbe-Bleue (2004).
Le Sacristain
Alexandre Sylvestre, baryton-basse (Canada)
Ancien membre de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal, Alexandre Sylvestre a fait ses débuts à l’Opéra de Montréal dans les rôles de Zalzal et du Chef de police (L’étoile) en 2005, pour être ensuite invité à chanter au Gala 2006. Parmi ses plus récentes prises de rôle : le Duc de Vérone (Roméo et Juliette), le Prince Yamadori (Madame Butterfly) et Jack Wallace (La fanciulla del West) à l’Opéra de Montréal, le deuxième Prêtre (La flûte enchantée) pour le Pacific Opera de Victoria et Orchestra London, ainsi que le Stabat Mater de Haydn avec Les Violons du Roy. Dernière présence à l’OdM : Le Gala (2009).
Angelotti
Stephen Hegedus baryton-basse (Canada)
Un ancien de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal, Stephen Hegedus a été décrit comme « un acteur charmant et, mieux encore, un chanteur au potentiel énorme » (Opera Canada). Il a fait ses débuts à l’Opéra de Montréal dans le rôle de Silvano (Un bal masqué) et y revient en Grégorio (Roméo et Juliette), Fiorello (Le barbiere de Séville) et Il Commissario (Madame Butterfly). Parmi ses engagements récents : le rôle-titre des Noces de Figaro au Teatro Municipal de Santiago, le rôle de Don Alfonso (Così fan tutte), avec l’Atelier lyrique, et la Messe en si mineur de Bach au Carnegie Hall. Dernière présence à l’OdM : Macbeth (2009).
Spoletta
AARON FERGUSON, TÉNOR (Canada)
Présentement en première année à l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal, il chantera Charles Gill (Nelligan) dans la production de l’Atelier et Le Doyen de la Faculté (Cendrillon) à l’Opéra de Montréal. Aussi, il est soliste du spectacle Noël à l’opéra avec l’Orchestre Métropolitain et dans le Requiem de Mozart avec l’Orchestre symphonique de Laval. Récemment, il a chanté Apollo (Semele) et un Cénobite (Thaïs) au Pacific Opera Victoria, de même que dans l’Ode to St. Cecilia’s Day de Handel avec le Victoria Symphony. Dernière présence à la compagnie : Le Gala (2009).
Sciarrone
Roy del Valle, baRYTON (MEXIQUE)
Natif du Mexique, Roy Del Valle en est à sa deuxième saison à l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal. Il a chanté dans plusieurs productions canadiennes notamment au Banff Centre for the Arts, à l’Institut d’études méditerranéennes de Montréal, avec le McGill Chamber Orchestra, l’Orchestre Métropolitain et l’Atelier lyrique et l’Opéra de Montréal. À l’Opéra de Montréal, il chantera Le Surintendant des Plaisirs (Cendrillon). Dernière présence à la compagnie : Macbeth (2009).
Geôlier
Pierre Rancourt, barYTON (Canada)
En première année à l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal, Pierre Rancourt participe cette saison aux productions de Gianni Schicchi, La flûte enchantée, Tosca et Cendrillon à l’Opéra de Montréal et à celle de Nelligan de l’Atelier lyrique. Avant son entrée à l’Atelier, il a chanté Don Magnifico (La Cenerentola) à Opera NUOVA, Giove (La Calisto) à l’Atelier d’opéra de l’Université Laval et la Messe Nelson de Haydn avec l’Ensemble Polyphonia de Québec. Dernière présence à la compagnie : La flûte enchantée (2009).
Berger
Suzanne Rigden, SOPRANO (CANADA)
En première année à l’Atelier lyrique, Suzanne Rigden a déjà reçu de nombreux prix de chant dont le Metropolitan Opera First Encouragement Award 2009; elle est l’une des lauréates du concours des Jeunes ambassadeurs lyriques 2009. On a pu l’entendre récemment sur notre scène dans l’un des trois esprits dans La flûte enchantée et chantera Gertrude (Nelligan) dans la production de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal. Dernière présence à la compagnie : La flûte enchantée (2009).
Chef d’orchestre
Paul Nadler (États-Unis)
L’un des chefs les plus enthousiasmants les plus respectés au monde, il a dirigé plus de 50 représentations au Metropolitan Opera, parmi lesquelles Rigoletto, Un bal masqué, Aida, Le barbier de Séville, Tannhäuser, Don Carlo, Andrea Chénier, La traviata, Carmen et Fidelio, avec des vedettes telles Luciano Pavarotti, Plácido Domingo, Karita Mattila, Bryn Terfel et Ben Heppner. Il a aussi collaboré avec des solistes renommés : Garrick Ohlsson, Emmanuel Ax, Misha Dichter, Elmar Olivera et Glenn Dicterow. Il est le directeur musical honoraire du Southwest Florida Symphony Orchestra, principal chef invité du Filarmonica de Stat Iasi (Roumanie), co-directeur et fondateur de l’International Vocal Arts Institute et fondateur du Cincinnati Chamber Orchestra. Dernière présence à l’OdM : Le Gala (2008).
Metteur en scène
Michael Cavanagh (Canada)
L’un des metteurs en scène les plus polyvalents et les plus populaires de tout le Canada, il a dirigé des opéras partout au pays : au Vancouver Opera (L’Italienne à Alger, Carmen, The Rake's Progress, Don Giovanni, Madame Butterfly), au Edmonton Opera (Macbeth, Of Mice and Men, La traviata, La bohème, The Rake's Progress), Opera Lyra Ottawa (La fille du régiment, Un bal masqué, Les pêcheurs de perles), à l’Opéra de Montréal (Turandot, Madame Butterfly), au Manitoba Opera (Cavalleria rusticana, Pagliacci) et au Calgary Opera (Tosca, Le barbier de Séville, La traviata, La Cenerentola). Aux États-Unis, il a travaillé pour plusieurs compagnies, parmi lesquelles le Minnesota Opera, le Hawaii Opera Theatre, l’Arizona Opera, l’Austin Lyric Opera et le Tulsa Opera. Dernière présence à l’OdM : Roméo et Juliette (2007).
Décors
Jean-Pierre Ponnelle (FRANCE)
Jean-Pierre Ponnelle (1932-1988) a été un grand metteur en scène qui a laissé sa marque sur plusieurs opéras, auprès des plus grandes maisons d’Europe et des États-Unis. Il fit ses débuts en Allemagne en 1952 avec la conception de l’opéra Boulevard Solitude de Henze. Après avoir fait les décors et la mise en scène de Tristan und Isolde en 1962, il décida de s’occuper de tous les aspects de la mise en scène d’opéra. Il fut un partisan de la première heure des co-productions internationales, dans lesquelles deux ou plusieurs compagnies d’opéra partagent le succès d’une nouvelle mise en scène. Parmi ses œuvres, on compte de nombreuses productions au Metropolitan Opera et au San Francisco Opera, mais aussi des versions filmées d’opéras pour la télévision et le cinéma. Débuts à l’OdM.
Éclairages
ANNE-CATHERINE SIMARD-DERASPE (Canada)
Au théâtre, elle a conçu les éclairages pour Les fourberies de Scapin (Théâtre Denise-Pelletier), Le caillou de saturne (Théâtre du p'tit loup), Le père Léonidas et la Réaction (Montreal Arts Interculturel), Ce fou de Platonov (Théâtre Prospero); Molière en hiver (Bain St-Michel) et Théâtre sans animaux (Théâtre La Licorne) À l’opéra, elle a réalisé les éclairages pour Il tabarro/Suor Angelica (Opéra de Montréal, 2006) et était assistante aux éclairages pour Thaïs (Palm Beach Opera). Directrice technique et conceptrice pour I Musici de Montréal, elle est présentement directrice technique au Centre d'Arts Orford. Dernière présence à la compagnie : La flûte enchantée (2009).
MétrOpéra autour de Puccini et l’opéra italien par les chanteurs de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal. Dates : à déterminer ; station : Berri-UQAM.
PréOpéra - conférence sur l’œuvre, donnée par le musicologue Pierre Vachon avant chaque représentation, à 18 h 45 (soirée) ou 12 h 45 (matinée), au Piano Nobile de la PDA.
Opéra de Montréal | Saison 0910
Tous les opéras sont présentés en langue originelle, avec surtitres bilingues projetés au-dessus de la scène.
Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts (PDA)
Verdi – Simon Boccanegra | 13, 17, 20, 22, 25 mars 2010 à 20 h
Massenet – Cendrillon | 22, 26, 29, 31 mai 2010 & 3 juin 2010 à 20 h
Monument-National
Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal
Gagnon-Tremblay – Nelligan | 6, 8, 10, 11 mars 2010 à 20 h & 13 mars 2010 à 14 h
Vente de Billets
Abonnement pour les 18 à 30 ans : La banque td t’emmène à l’opéra
Grâce au soutien de TD Canada Trust, l’Opéra de Montréal poursuit son offre spéciale d’abonnement destinée aux jeunes de 18 à 30 ans : 30 $ le billet avec l’abonnement ! Achat minimal requis de deux opéras de la saison régulière. Abonnements offerts à la billetterie de la Place des Arts.
Billets À la Pièce
Billetterie de la Place des Arts : 514-842-2112 • 1 866 842-2112
À partir de 46 $.
operademontreal.com
Labels: opéra de montréal