En 2010 aux Grands Ballets Canadiens de Montréal
LE BALLET ROMANTIQUE PAR EXCELLENCE !
Seule compagnie invitée dans la prochaine saison des Grands Ballets Canadiens de Montréal,
le Ballet de Guangzhou, compagnie de ballet chinoise dirigée par Zhang Dandan, s’arrête à Montréal le temps de trois représentations pour présenter, en première nord-américaine La Sylphide. D’une beauté à couper le souffle, cette soirée mémorable vous entraînera au royaume du romantisme. Dépaysement assuré à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts les 18, 19 et 20 février 2010.
La Sylphide est créée à l’Opéra de Paris en 1832 par Filippo Taglioni pour sa fille, la danseuse Marie Taglioni, qui dansera le rôle jusqu’en 1847 et inaugurera la technique des pointes. L’oeuvre marque l’avènement du romantisme dans le domaine du ballet. Salué par écrivains et artistes, prisé par le public, le ballet sera présenté dans les grandes capitales européennes avec grand succès jusqu’en 1863 avant de disparaître peu à peu de l’affiche. Seule survit la version d’Auguste Bournonville, conçue au Danemark en 1836 sur une musique différente de celle de Jean-Madeleine Schneitzhoeffer. Le chorégraphe français Pierre Lacotte, après bien des recherches, ressuscita le ballet original d’abord dans une version filmée par l’ORTF en 1971, puis
l’année suivante pour l’Opéra de Paris. Il recréera décors et costumes avant d’aborder la chorégraphie.
La Sylphide raconte l’histoire d’un jeune Écossais, James, aimé par une sylphide que lui seul peut voir. Le jour du mariage de ce dernier, la sylphide s’empare de son alliance et s’enfuit dans les bois. James la poursuit et rencontre alors une vieille sorcière qu’il avait jadis chassée. Elle lui donne un voile qui doit lui permettre de capturer la sylphide ; celle-ci y perd ses ailes et meurt. James, dans un immense chagrin, aperçoit au loin son ancienne fiancée avec son rival. La première mondiale de La Sylphide par le Ballet de Guangzhou a eu lieu au Théâtre Huang Hua Gang à Guangzhou les 28 et 29 avril 2007.
La Sylphide de Pierre Lacotte d’après Filippo Taglioni
BALLET DE GUANGZHOU, compagnie invitée par Les GBCM
Musique de Jean-Madeleine Schneitzhoeffer
Les 18,19 et 20 février 2010, 20 h
Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts
Billetterie : 514 842-2112 / www.laplacedesarts.com
Des causeries animées auront lieu à la Salle Wilfrid-Pelletier avant toutes les représentations de 19 h à 19 h 30.
Au printemps 2010, Les Grands Ballets Canadiens de Montréal proposent une soirée d’exception signée Jirˇí Kylián, grand maître de la danse néoclassique européenne qui a su marier avec brio l’héritage classique à la modernité. Au programme, trois joyaux inscrits au répertoire des Grands Ballets depuis 2003 : Symphonie de psaumes, Bella Figura et Six Dances. Entre spiritualité, onirisme, et burlesque, trois fascinantes facettes du talent de l’un des géants de la danse de notre époque, à voir les 18, 19, 20, 25, 26 et 27 mars 2010 au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts. Du grand art.
L’une des pièces préférées de Kylián, Symphonie de psaumes (1978), oeuvre pour 16 danseurs sur la musique d’Igor Stravinski, entend « louer le Seigneur avec la danse ». Constamment en scène, les danseurs sont sans cesse sollicités, au sein d’un choeur en parfaite cohérence avec l’écriture musicale. L’oeuvre invite à célébrer la spiritualité qui habite l’être humain, que
la chorégraphie traduit par le lyrisme des corps des danseurs exprimant la souffrance, l’affliction, mais aussi la tendresse et l’espoir, en des duos et ensembles passionnés. Le parti pris géométrique adopté par le chorégraphe est accentué par la verticalité du patchwork de tapis d’Orient suspendus à l’arrière-plan. « Mon propos n’est pas à proprement parler religieux.
J’essaie de suivre le développement musical : celui d’un rituel, dont les rythmes charrient des flots émotionnels et pathétiques », affirme Kylián. D’un souffle puissant, la partition s’appuie sur les psaumes de David et a été commandée à Stravinski par l’Orchestre symphonique de Boston pour le 50e anniversaire de sa création en 1930.
À la lisière du rêve et de la réalité, du visible et de l’invisible, Bella Figura (1995) est une suite de duos, trios et quatuors baroques pour neuf danseurs, d’une suprême harmonie et d’une subjuguante beauté. Construite sur des musiques des XVIIe et XVIIIe siècles de Pergolesi, Vivaldi, Lukas Foss, Allessandro Marcello et Giuseppe Torelli, l’oeuvre interroge l’ambiguïté
esthétique de la représentation théâtrale. « Où commence la représentation ? », se demande Kylián. À la naissance, ou au lever du rideau ? Où finit le spectacle : quand on sort de scène ? Qu’appelle-t-on « déguisement » : le vêtement que nous mettons pour sortir dans la rue ou le costume que nous portons au théâtre ? Quelle est vraiment la différence entre ce qu’on nomme
l’art et l’artifice, entre la réalité et l’imaginaire ? Je recherche le moment où le rêve s’introduit dans notre vie et où la vie entre dans nos rêves. » « Vraiment une pure jubilation.» La Presse, Montréal.
Enfin, la soirée se termine avec Six Dances (1986) sur les Sechs Tänze de W. A. Mozart, écrites il y a deux siècles, un déferlement de poésie absurde pour huit danseurs. Le chorégraphe réalise un « divertissement » emperruqué qu’il tourne en dérision, jusqu’à la bouffonnerie. Face aux agitations du monde, la virtuosité burlesque est aussi une politesse du désespoir.
« Cette courte pièce ne cesse d’amuser le public depuis plus de vingt ans. […] Les Grands l’ont servie avec un splendide équilibre entre le contrôle et la frivolité. Les spectateurs ont applaudi admirativement et ont réservé plusieurs rappels aux danseurs. » The Gazette (Les Étés de la danse)
par Les Grands Ballets Canadiens de Montréal
Les 18, 19, 20, 25, 26 et 27 mars 2010, 20 h
Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts
Billetterie : 514 842-2112 / www.laplacedesarts.com
Des causeries animées auront lieu au Théâtre Maisonneuve avant toutes les représentations de 19 h à 19 h 30.