Gala des Prix Opus 2009
par Renée Banville
Présenté par Chantal Lambert, directrice de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal, le treizième gala des prix Opus a eu lieu aujourd'hui à la Salle Claude-Champagne, à Montréal. Les deux animateurs, Mario Paquet et André Papillon ont souligné avec humour leur grande complicité comme représentants de Montréal et de Québec.
Présenté par Chantal Lambert, directrice de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal, le treizième gala des prix Opus a eu lieu aujourd'hui à la Salle Claude-Champagne, à Montréal. Les deux animateurs, Mario Paquet et André Papillon ont souligné avec humour leur grande complicité comme représentants de Montréal et de Québec.
Initiative du Conseil québécois de la musique, appuyé par de nombreux partenaires, le gala des prix Opus souligne cette année par 27 prix le talent des artistes québécois. Cette fête annuelle est accueillie avec enthousiasme par le milieu. La remise des prix était ponctuée de prestations musicales présentées par des artistes connus : Christine Tassan et les Imposteures, Karina Gauvin et le pianiste Mathieu Gaudet, le hautboiste Normand Forget et l’Ensemble Caprice.
Particulièrement soignées, la mise en scène et la direction artistique de l’événement étaient assurées par Mathieu Lussier. Initiative intéressante, on présentait à chaque changement de style musical, la vision d’artistes ou de critiques. Les choix de Claude Gingras ont fait crouler de rire l’auditoire. Si le prix de l’humour avait existé, il en aurait certes été le gagnant! Suite à sa remarque que la musique ancienne « manquait de chair », Karina Gauvin, lauréate dans cette catégorie, n’a pas manqué de souligner avec humour que si M. Gingras trouvait que « cette musique manquait de chair, ce n’était pas le cas de l’interprète ». C’était aussi une excellente idée de poser les mêmes questions à de jeunes enfants, dont les réponses naïves étaient touchantes de sincérité.
Le prix Hommage, sans doute le plus important, a été remis au compositeur Jacques Hétu, l'un des patriarches de la composition au Québec. Tous s’accordent à dire que la grande sensibilité et la rigueur structurelle de ses composition en font une musique particulièrement bien écrite que tous les instrumentistes jouent avec un grand plaisir. Visiblement très affecté par la maladie, c’est d’une voix à peine audible que M. Hétu a tenu à remercier les organisateurs et le public pour cet hommage qui lui était rendu. Un moment particulièrement émouvant!
Parmi les 27 prix décernés, soulignons :
• Yannick Nézet-Séguin, lauréat de deux prix, dont celui du Rayonnement à l’étranger. Mme Luce Moreau, directrice de l’Orchestre Métropolitain a pu faire entendre la réaction en direct du maestro absent. Découverte de l’année à Londres, il a souligné qu’il avait reçu son premier prix Opus en 1998, comme découverte de l’année au Québec. Il est ravi d’avoir été choisi pour son rayonnement à l’étranger et c’est un immense encouragement pour lui de savoir qu’il est toujours présent ici.
• La Société de musique contemporaine du Québec et Faculté de musique de l'Université de Montréal, aussi lauréats de deux prix : le Concert de l’année – Montréal pour La Porte du ciel et le Concert de l’année – Musiques moderne, contemporaine pour le même projet en novembre 2008.
• Le jeune chef d’orchestre Jean-Michaël Lavoie, lauréat du prix Découverte de l’année.
Il a été choisi en mars 2008 par Pierre Boulez, comme assistant-chef par l’Ensemble Intercontemporain de Paris.
• Deux prix aussi pour la pianiste Louise Bessette : Interprète de l’année, un prix accompagné d’une bourse de 5 000$ du Conseil des Arts du Canada et Événement musical de l’année pour l’Automne Messiaen 2008.
• À la surprise générale, c’est la jeune compositrice Analia Llugdar qui a reçu le prix Compositeur de l’année. Une bourse de 10 000$ accordée par le Conseil des arts et des lettres du Québec est associée à ce prix.
• C’est aussi avec surprise, mais avec beaucoup d’enthousiasme que l’auditoire a accueilli la nomination de Guy Soucie de la Chapelle historique du Bon-Pasteur comme Directeur artistique de l’année pour son apport exceptionnel à faire connaître de jeunes artistes d’ici.