La Scena Musicale

Wednesday, April 16, 2008

Giacomo Puccini : La Bohème

« Simulcast » du Metropolitan Opera House de New York
Le samedi 5 avril 2008, à 13 h 30
Distribution (en ordre d'apparition vocale) : Ludovic Tézier (Marcello), Ramon Vargas (Rodolfo), Oren Gradus (Colline), Quinn Kelsey (Schaunard), Paul Plishka (Benoît), Angela Gheorghiu (Mimi), Meredith Derr (Parpignol), Paul Plishka (Alcindoro), Ainhoa Arteta (Musetta), Robert Maher (sergent des douanes), Richard Pearson (agent des douanes).
Production, mise en scène et décors : Franco Zeffirelli
Costumes : Peter J. Hall
Éclairages : Gil Wechsler
Chœurs et Orchestre du Metropolitan Opera House de New York dirigés par Nicola Luisotti

On murmure entre les branches que le film du simulcast de la représentation de La Bohème de samedi dernier est destiné à remplacer le DVD maison, qui date de 1982 : il s’agit de la version mettant en vedette Teresa Stratas, Renata Scotto et José Carreras, sous la direction de James Levine (Pioneer, indisponible). Sans doute est-il permis de préférer la distribution de 1982 qui, entre autres choses, comportait davantage de « grands noms » ou, en tout cas, de noms connus (en plus de ceux qu’on a déjà mentionnés : Richard Stilwell, Allan Monk, James Morris) que celle de 2008, où il n’y a guère que le Rodolfo et la Mimi qui soient des vedettes internationales.

Le divo, Ramon Vargas, a la voix de Rodolfo, mais pas le physique de l’emploi, au contraire de Carreras qui avait les deux. Mais cela on l’oublie vite, tant il est sincère, entier et au sommet de sa forme vocale. Certains lui ont reproché un contre-ut un peu trop prudent, dans le duo de la fin du premier acte, mais ce ne sont là que des vétilles. Il existe entre lui et sa diva une chimie particulière et qui se manifeste, avec splendeur, lorsque, ensemble, ils traversent divers états de la passion, les joies et les douleurs de l’amour.

Angela Gheorghiu, par ailleurs, a à la fois le physique et la voix de Mimi. Son instrument est un peu petit, mais elle compense ce défaut par sa maîtrise vocale et l’intelligence et l’intensité de son jeu de comédienne. À cet égard, elle rappelle Stratas, à cette différence près que le style dramatique de la chanteuse canadienne était beaucoup plus spontané, beaucoup moins calculé que le sien. Alors même que Mme Gheorghiu exécute le moindre geste, chante la moindre note à la perfection, elle nous laisse toujours un peu un retrait de l’illusion. C’est notamment le cas dans la scène finale où, alors que les autres personnages, bouleversés, se pressent autour de son cadavre, étendu sur le lit, elle seule n’a pas l’air de croire qu’elle est vraiment morte.

Le soprano Ainhoa Arteta n’a pas les moyens vocaux de Renato Scotto et ne sera jamais une artiste du même calibre. Mais elle a ce qui a toujours un peu manqué à Scotto : une sensualité authentique. Et quelle fougue ! À partir du moment où elle fait son entrée au deuxième acte, la scène lui appartient, et elle ne la lâchera pas, demeurant l’objet de l’attention universelle jusqu’au tout dernier moment, au risque même de compromettre la mise en scène.

Le public new-yorkais a réservé un accueil enthousiaste aux détenteurs de rôles « mineurs » (si tant est qu’il y en ait dans cette œuvre) qu’il connaissait déjà, tels le vétéran Paul Plishka, en Benoît et Alcidoro, et Quinn Kelsey, en Schaunard, et ce, en dépit de son physique pachydermique. Par contre, on s’est montré beaucoup plus réservé envers Oren Gradus. Le chanteur auquel on risque de s’intéresser de plus en plus, c’est le Français Ludovic Tézier, très admiré en Europe et même au-delà, grâce au DVD, mais encore inconnu de la plupart des opéraphiles américains. Or, il vient de démontrer ce qu’une voix splendide alliée à un solide métier d’acteur peut contribuer à un rôle comme celui de Marcello et, partant, à La Bohème tout entière, dont c’est l’un des rôles pivots. Il faut s’attendre à le revoir à nouveau, et dans des emplois de plus en plus importants, sur la scène du Met.

Au podium, Nicola Luisotti dirigeait comme s’il était en amour avec la partition.

Le jeune maestro (45 ans), originaire de Lucques en Toscane, s’impose depuis quelques années comme l’un des grands chefs italiens de sa génération. Il vient d’être nommé directeur artistique de l’Opéra de San Francisco pour la saison 2008-2009 et il faut s’attendre à ce qu’il devienne lui aussi un habitué du Met et de ses simulcasts, d’autant plus que son répertoire de prédilection est constitué en partie d’ouvrages qui laissent James Levine indifférent, en partie d’œuvres qui ont cessé de l’intéresser.

La mise en scène était celle de Franco Zeffirelli dans – il faut le préciser – sa version new-yorkaise, car c’est un fait que lorsque, en 1981, le Met a invité le metteur en scène florentin à monter une nouvelle production de La Bohème, il y avait déjà près de vingt ans qu’il travaillait à mettre au point son « concept » de l’œuvre, et il n’a pas cessé d’expérimenter depuis. En conséquence, vingt-sept ans après, « sa » mise en scène existe en de multiples variantes dont plusieurs ont mérité les honneurs de la vidéo, et dans certains cas plus d’une fois, comme c’est le cas de celle du Met. À force d’être trimballlée et imitée aux quatre coins du monde, elle est devenue « classique », la vision canonique, si l’on peut dire, d’un opéra qui lui-même l’emporte en popularité sur tous les autres. Le troisième acte a toujours été très admiré. Le premier, par contre, est un peu sombre, un défaut particulièrement accentué au Met samedi dernier. C’était alors exactement la 349e fois qu’on y montait la production en question. L’événement avait déjà, un peu plus tôt dans la semaine, donné lieu à une célébration qui marquait aussi la fin d’une ère. Zeffirelli a quatre-vingt-cinq ans et, quand il n’est pas occupé à prodiguer des conseils vestimentaires au pape Benoît XVI, consacre les énergies qui lui restent à tenter de convaincre l’industrie cinématographique de lui donner les moyens de compléter son dernier film, une suite à son grand succès des années 1970, François et les chemins du soleil.

-Pierre Marc Bellemare

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Monday, March 10, 2008

Royal Opera House Performances on HD Screenings at Empire Theatres Across Canada

PRESS RELEASE
For Release on March 10th, 2008



DIGISCREEN PARTNERS WITH OPUS ARTE AND ROYAL OPERA HOUSE TO LAUNCH HIGH DEFINITION SCREENINGS IN CINEMAS WORLDWIDE
Royal Opera House in HD Spring Performance Series will launch March 30th at
Empire Theatres Across Canada.

Royal Opera House (ROH) owned Opus Arte announced today that they have signed an exclusive agreement with Montreal based DigiScreen Corporation and The Pillar Group, Ltd. for distribution of ballets and operas from ROH and other international Opera Houses and Dance Companies represented by Opus Arte in cinemas worldwide.

DigiScreen Corporation is pleased to announce that the Royal Opera House in HD Spring Performance Series will be launched on March 30th, 2008 in cinemas across Canada and the U.S. This impressive series will consist of four of The Royal Ballet’s most beloved and admired works and The Royal Opera’s passionately popular CARMEN– all digitally captured for the first time. The performances were all recorded live at London’s historic Royal Opera House in Covent Garden on cinema grade High Definition in front of full houses and accompanied by the highly acclaimed Royal Opera House Orchestra.

DigiScreen Corporation has been a pioneer in the acquisition and distributing of high quality digital content for theatrical presentations in cinemas and believes that seeing ballet and opera performances projected on large-formant cinema screens to capture up-close all the extravagant costumes, stunning sets and dazzling performances is a marvelous occasion for patrons of these arts and a terrific opportunity to introduce new audiences to ballet and opera.

This spectacular performance series will be screened as special events at over 20 Empire Theatres and independent cinemas across Canada - including all major cities.

Tony Hall, Chief Executive of the Royal Opera House and Executive Chairman of Opus Arte, comments:
“I am excited by this pioneering new direction for the Royal Opera House at the start of the 21st-century. Being in the vanguard of the burgeoning digital platform will allow us to bring brilliant ballets and operas from the world renowned Royal Ballet and Royal Opera to cinema screens all over the globe. The work of the Royal Opera House needs to be seen by the widest global audience and these worldwide cinema screenings will raise our international profile considerably. Combined with the ever expanding number of productions being filmed by Opus Arte at the ROH, and at other great opera and dance companies, then we really have an unbeatable line-up of cinema entertainment. Having experienced the performances first hand, I cannot emphasize enough what an exhilarating experience these screenings live or recorded are, the High Def digital technology coupled with Surround Sound is remarkable.”


Hans Petri, Managing Director of Opus Arte adds:
“In order to recreate the excellence of the stage performances in a cinematic environment, we have been highly selective about our choice of partners. The Pillar Group, Ltd. is one of the market leaders in providing top quality alternative content to cinema chains. In turn they are partnered with digital exhibition innovator DigiScreen which guarantees the highest quality digital sound and vision. We have already begun digital screenings of operas, we a delighted to be able to offer now a greater variety of product as we move forward, particularly exciting is the new opportunity for ballet audiences. We are confident we can provide audiences with the very best digital film experience. There is so much more to look forward to.”

Mark Hooper, CEO of DigiScreen Corporation says: “This is our first foray into presenting opera and ballet; early signs are that there is a huge appetite for this kind of digital film experience. Our introduction to Opus Arte through the Royal Opera House has been an exciting development and we look forward to a long and fruitful collaboration.”

Dean Leland, Vice-President Marketing & Media for Empire Theatres said:
“Empire Theatres has been at the forefront of upgrading our in-theatre technology in order to be able to present Alternative Content, including performing arts events, to audiences across Canada. Opera and ballet fans have already demonstrated that they love to experience these presentations at our locations and we know this spring season is going to be well received.”

The inaugural screening will take place across Canada on Sunday, March 30th, 2008 and is the first cinematic performance for London’s Royal Ballet. On March 30th Canadians will be enchanted by their stunning, lavish production of one of the brightest jewels in the Royal Ballet’s crown, SYLVIA.
England’s most famous and adored ballerina, Darcey Bussell stars in the title role and London’s Royal Ballet founder Sir Frederick Ashton has choreographed an extravagant production to composer Leo Delibes’ legendary, dazzling score - making SYLVIA a perfect choice to launch the Royal Opera House in HD Spring Performance Series.

Following on Saturday, April 19th 2008 is The Royal Opera’s 2006 production of CARMEN directed by Francesca Zambello. At the heart of the story of one woman’s tangled relationship with two men is Carmen herself, played by the fabulous singer-actor Anna Caterina Antonacci. The great Italian soprano is matched by two devilishly handsome men as her love interest; steamingly sexy German tenor, Jonas Kaufmann and the smoldering Italian baritone Ildebrando D’Arcangelo.

On Saturday, May 24th 2008 is The Royal Ballet’s ROMEO & JULIET. Kenneth MacMillan’s great interpretation of Shakespeare’s enduring tragedy is one of the most popular works in The Royal Ballet repertory. ROMEO & JULIET partners extraordinary prima ballerina Tamara Rojo with Cuban ballet phenomenon Carlos Acosta. .Next in the spring series on Saturday, June 7th 2008 is The Royal Ballet’s THE TALES OF BEATRIX POTTER, bringing the characters from the famous stories alive. The production’s ingenious use of scale when designing the sets and their spectacular costumes and masks quickly draws audiences in to the wondrous world of Peter Rabbit, Jeremy Fisher and Jemima Puddleduck.

Lastly, on Saturday, June 21st 2008 The Royal Ballet’s THE SLEEPING BEAUTY combines, in a single work, all the charms and virtuosity that ballet has to offer led by two of The Royal Ballet’s finest dancers; the beautiful Alina Cojocaru stars as Princess Aurora and the dark and handsome Federico Bonelli stars as Prince Florimund. Tchaikovsky’s glorious score for this beautiful ballet is played by the Orchestra of the Royal Opera House in London.

Tickets will be available at $19.95 + tax per adult, $16.95 + tax per senior and $9.95 + tax per child. For cinema locations and to purchase advance tickets visit www.empiretheatres.com or www.digiscreen.ca. For information on The Royal Ballet and The Royal Opera www.roh.org.uk.

DigiScreen Corporation, a next-generation distributor of high quality digital content, was founded in 2001. Based in Montreal, DigiScreen Corp. delivers alternative content directly to digital projectors from a server containing multiple compressed high-definition presentations. DigiScreen servers are currently installed across Canada and are in the process of being deployed in the USA, United Kingdom, Austria, Switzerland and Germany. The company provides clients with full-service HD distribution. Its extensive activities include content acquisition, HD encoding, viral marketing support and digital delivery systems for theatrical presentations in cinemas.
Empire Theatres Limited is a 100% owned subsidiary of Empire Company Limited with its corporate headquarters in Stellarton, NS and regional offices in Halifax, NS, Toronto, ON and Calgary, AB. Empire Theatres owns and operates 51 theatres from Newfoundland to British Columbia.Empire Theatres is Canada's second largest and fastest growing film exhibition company providing an exciting out-of-home entertainment experience including traditional film exhibition as well as other content using its digital and satellite capabilities.With approximately 3,000 employees, Empire Theatres provides excellent employment opportunities for the youth of Canada in an exciting and energetic industry.

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