Martha Argerich: Evening Talks
Un film de Georges Gachot
Excerpts by Beethoven, Piazzola/Hubert, Liszt, Chopin, Ravel, Prokofiev, Bach, Schumann, Saint-Saëns, Dvořák, Lutoslawski
Medici arts 3073428 (101 min)
Excerpts by Beethoven, Piazzola/Hubert, Liszt, Chopin, Ravel, Prokofiev, Bach, Schumann, Saint-Saëns, Dvořák, Lutoslawski
Medici arts 3073428 (101 min)
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Incandescente, imprévisible, insaisissable, Martha Argerich se révèle très rarement autrement que dans ses interprétations. Georges Gachot propose ici un rare portrait, où la pianiste argentine se confie avec une candeur saisissante. On voit sa main s’attarder sur sa chevelure mythique, son regard de braise brûler la pellicule pendant qu’elle évoque, en phrases elliptiques, son premier choc musical à six ans (le Quatrième Concerto de Beethoven par Arrau), ses mois d’apprentissage avec l’iconoclaste Friedrich Gulda, ses succès en concours, son premier refus de jouer en concert (à 17 ans !), sa volonté d’être continuellement surprise par la musique. Elle transmet son amour pour Ravel, Prokofiev, Schumann – « Je crois qu’il m’aime bien », avance-t-elle avec un sourire désarmant. Argerich dévoile aussi pendant quelques instants troublants sa vulnérabilité envers l’expérience de concert, l’intensité de sa panique, sa terreur des récitals en solo (d'où sa préférence pour les collaborations en tant que chambriste).
Incandescente, imprévisible, insaisissable, Martha Argerich se révèle très rarement autrement que dans ses interprétations. Georges Gachot propose ici un rare portrait, où la pianiste argentine se confie avec une candeur saisissante. On voit sa main s’attarder sur sa chevelure mythique, son regard de braise brûler la pellicule pendant qu’elle évoque, en phrases elliptiques, son premier choc musical à six ans (le Quatrième Concerto de Beethoven par Arrau), ses mois d’apprentissage avec l’iconoclaste Friedrich Gulda, ses succès en concours, son premier refus de jouer en concert (à 17 ans !), sa volonté d’être continuellement surprise par la musique. Elle transmet son amour pour Ravel, Prokofiev, Schumann – « Je crois qu’il m’aime bien », avance-t-elle avec un sourire désarmant. Argerich dévoile aussi pendant quelques instants troublants sa vulnérabilité envers l’expérience de concert, l’intensité de sa panique, sa terreur des récitals en solo (d'où sa préférence pour les collaborations en tant que chambriste).
On reste fasciné par l'ampleur de ce qu’elle ose révéler dans le quasi-soliloque, capté en une seule soirée post-concert par Gachot en 2001, qui sert de fil conducteur au film. L’émotion du specateur est encore plus vive quand il la (re)découvre grâce à des documents d’archives, dans une Rhapsodie hongroise de Liszt interprétée adolescente, un sublime Concerto en mi mineur de Chopin à Paris en 1969, un électrisant Troisième de Prokofiev en 1977 ou même en répétition avec l’Orchestre de chambre de Wurtemberg dans un Concerto de Schumann tout en fluidité. Comme a dit d’elle Daniel Barenboïm : « Un très beau tableau, mais sans le cadre ».
- Lucie Renaud
Labels: dvd, français, Martha Argerich, piano, product_review
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